MAXIERES COLORANTES ARTIFICIELLES.
Eau ammoniacale (| )0 ur memoire)
Essence de naphte, ao kilog. ä 5o francs io r oo“
Huiles ä benzol, 70 kilog. a 5o francs 35 00
Hudes lourdes, 3ao kilog. ä i5 francs A8 00
Giaisse verte a 10 p. 0/0 d’anthracene, 100 kilog. ä
60 francs 60 00
Brai sec, 35o kilog. a 5 francs 17 5o
Valeur des produits retirds de 1,000 kil. de goudron. 170' 5o°
Uepuis ipielques annees, la Compagnie parisienne du gaz produit un
goudron liquide, tres-riche en huiles legeres. Ce goudron est obtenu
par un procede nouveau d’epuration du gaz, qui est du a MM. E. Pelouze
et P. Audouin.
Les travaux du Jury international etaient ä peu pres termines lorsqu’il
a eu communication de ce procede, sur lequel il lui a ete impossible de
statuer. Cette circonstance nous engage a le decrire ici, afin (ju’il recoivc
la publicite qui fera apprdcier son merite.
On saitquelegaz cntrame, meine apres son refroidissement, des parties
goudronneuses qui ne se deposent qu’incompletement dans les colonnes a
coke, appareils genants par leurs dimensions, irreguliers dans leur action
et sujets a des obstructions frequentes. Avant l’applicalion du procede dont
il s’agit, les parties goudronneuses se deposaient dans la masse solide qui
sert ä l’epuration du gaz, et qui est composee, comrne on sait, dun rae-
lange de sulfate de fer, de chaux et de sciure de bois. Cela dit, voici la
description du nouveau procede.
Procede de MM. Pelouze et Audouinpour la condensalion des dernieres parties du goudron
que le gaz entraine.
Ce goudron est contenu dansle gaz impur sousla forme d’un brouillard
jaunätre compose de gouttelettes tres-fines. Lorsqu’on rejoit sur un mor-
ceau de papier blanc un jet de gaz impur, les gouttelettes s’ecrasent et
sTalent ä la surface du papier qui sert d’4cran, et celui-ci se couvre au
bout de quelques instants d’une tache noire de goudron. C’est sur cetle
observation que MM. Pelouze et Audouin ont fonde un procede fort inge-
nieux pour la condensation des dernieres parties du goudron.
Le gaz qu’il s’agit de purifier passe par une serie de trous d’un diametre
de 1 millimetre et demi, perces dans une plaque de lailon, et les jets ainsi
divises frappent les pleins d’une autre plaque de laiton placke ä une dis—
tance de 1 millimetre et demi de la premiere et percee d’un egal nombre
de trous. Mais, comme les trous ne correspondent pas a ceux de la premiere
plaque, le jet de gaz frappe contre une surface plane de maniere a pro-