MAT1ERES COLORANTES ARTIFICIEELES.
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butyreuse, de couleur jaune verdatre. Cette portion, qui passe entre 290
et 320 degres, est r^unie aux luiiles a anthracene.
Usage des huiles lonrdes.
Brutes, les huiles lourdes servent principalement a l’injection des bois,
particulierement des traverses de chemin de fer. Rectifi^es, elles sont
livr^esau commerce sous le nom d’huile siderale. Les builes lourdes entrent
dans la composition des mManges servant au graissage des macliines. On
les emploie aussi dans la fabrication des eueres d’imprimerie. (Persoz.)
On peut aussi faire servir les huiles lourdes ä la preparation d’essences
legeres, en les decömposant brusquement par la chaleur. L’op^ration s’ex^-
cute soit en dirigeant leur vapeur a travers des cylindres de fonte cjhauffes
au rouge, soit en faisant couler les huiles par un fdet mince dans des cor-
nucs de fer ou de gres chauffdes au rouge. II se produit des gaz et une
proportion notable d’essence lagere.
S 5.
EXTRACTION Dü PHENOL.
Ce corps s’obtient a l’etat de phenate de soude, dans le traitement des
huiles de goudron, par des lessives de soude caustique. On Fisole en d^-
composant ce phenate de soude par l’acide sulfurique. Sans vouloir donner
l’historique des diverses methodes qui ont et^ employdes successivement
pour la preparation du ph4nol, nous nous contenterons d’exposer brieve-
ment le procede actuel, qui a ete tellement perfectionne par M. C. Calvert,
de Manchester, que la preparation du phenol cristallisö n’olfre plus au-
cune difficulte.
On retire le phenol des lessives alcalines qui ont servi ä epurer les
huiles ou essences de divers fractionnements, mais on emploie avec le plus
davantage la lessive qui a servi a epuiser les huiles de dcuxieme fraction-
nement qui ont passe entre i5o et 200 ou 220 degrcs (page 1/11). On
se sert, pour ce traitement alcalin, de lessives de soude caustique et con-
centree, avec lesquelles on bat les huiles dont il s’agit, dans des chau-
dieres de fonte munies d’agitateurs et superposees de maniere a pouvoir
vider le contenu de l’une dans l’autre. Les chaudieres sont ä double fond
et sont chauffees ii la vapeur.
Par le refroidissement et par le repos, le tout se prend en un magma
qui renferme du phdnate de soude solide. On le place dans une chaudiere
ou on le chaulfe avec cinq a six fois son poids d’eau : le phenate se dissout, la
naphtaline et les carbures d’hydrogene se separent et tombent au fond de la
V.
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