EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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liqueur, ou surnagent dans le cas ou l’on aui'ait traite des liuiles legeres. La
solution de phenate est versee par decanlation dans une chaudiere situee
au-dessous de la pr^cedente et doublee de plomh. La, eile est decomposee
par Tackle sulfurique etendu ou par Tacide cblorhydrique, dont on emploie
une juste proportion. Le tout etant bien brasst, puls abandonnd au repos,
le phenol surnage sous forme d une liuile coloree. On le soutire dans une
troisibme chaudiere inferieure, ou on le lave a deux reprises avec de Teau,
puis on le desseche sur du cblorure de calcium 1 . Les eaux de Lavage,
mises de cbte, servent ä dissoudre la soude caustique.
Le phenol brut ainsi obtenu renferme, independamment d’une cer-
taine quantite d’eau qu’il est impossible de sdparer compldtement par le
cblorure de calcium, une petite quantitd de carbure d’hydrogene, ainsi
que des phenols superieurs, du cresol et du xylenol. Pour le purifier, on
le soumet ä la distillation. L’operation s’execute dans de grandes cornues
en fonte, chaulfees sur voute ou dans un bain d’huile, et communiquant
avec des Serpentins en fer ou en plomb, convenablement refroidis par de
Teau courante. On recueille a part ce qui passe entre 186 et 1 q5 degr^s,
et Ton expose cette portion dans des caves ä une temperature de -f- 3 0 de-
gres, dans de grands entonnoirs munis a la partie inf^rieure de robinets.
Le phenol cristallise ainsi qu’une portion du cresol solide. On fait dgout-
ter la partie demeuriie liquide, et Ton comprime fortement les cristaux. Le
liquide s’4coule dans des citernes, ou on le laisse accumuler pour le traiter
de nouveau par distillation.
Le pbenol obtenu par ce procede renferme une certaine quantite de
cresol solide. Pour le d<5barrasser entierement de cet homologue supe-
rieur, M. Cb. Girard a employe un appareil a distillation muni d’un re-
chauffeur analogue ä celui dont M. Goupier se sert pour la Separation de
la benzine et de ses homologues. Au sortir de la chaudiere, les vapeurs du
phenol sont dirigees dans un Serpentin place dans une bache que Ton
peut chaulfer et qui est remplie de phenol pur. Ce bain de phenol, qui
peut etre chauffe par un foyer ind^pendant, s’f'chaulfe aussi par la con-
densation des vapeurs dans le Serpentin lui-meme. Les parties condensees
refluent dans la chaudiere par un tube cohobateur f[ui communique avec
toutes les spires du Serpentin. Des que la temperature du bain a atteint
le point d’dbullition du phenol, eile se maintient constante. Les vapeurs
qui s’elevent du bain de phenol sont condensees dans un refrigerant parti-
culier. Quant a celles qui proviennent de la chaudiere et qui circulent
dans le Serpentin, elles eprouvent dans celui-ci une condensation partielle.
1 Un autre procede de dessiccation consiste ä faire passer dans le plienol cliaiifle un courant
d’air qui enlraine les vapeurs aqueuses.