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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Pour le reruire soluble, on le dissout dans la soude caustique. Le sei de
soude est evapore dans des chaudieres en Idle chaudees a feu nu. Pour
dessecher le sei de soude, on le fait passer sur des plaques de tdlc qui
sont juxtaposdes aux chaudieres a evaporation et qui sont chauflees par
la chaleur perdue du foyer. Le bleu soluble est livre sous forme de petites
masses seches amorphes d’un bleu noiratre. 11 se dissout dans 1 eau avec
une riche couleur bleue.
Une autre methode pour la production de la violaniline ou d’une mu
tiere analogue consiste a faire reagir le nitrite de soude sur une solution
de chlorbydrate d’aniline. II se forme du diazoamidobenzol, lequel, chaulle
avec un sei d’amline a i6o°, fournit de la violaniline, en vertu d’une
rdaetion decouverte par MM. Hofmann et Geyger 1 .
S 6.
BLEUS DE ROSANILINE.
Le bleu de rosaniline a ete ddcouvert en i8fio par MM. Ch. Girard et
de Laire, qui Pont obtenu en chauffant de 160 a 180 degres un melange
d’aniline et de chlorbydrate de rosaniline. Par une reaction qui est deve-
nue f^condc depuis, il se degage de l’ammoniaque, et il se forme de la
rosaniline phenylee, qui est le bleu de Lyon. Suivant le mode de fabrication
qu’on a employe, on en distingue aujourd’hui diverses Varietes qu’on peut
ramener a trois categories, savoir : les bleus direct», les bleus purißes, les
bleus lumiere.
Ces bleus, insolubles dans l’eau, sont employes en teinture a l’etat de
solution alcoolique. C’est un inconvenient que M. Nicholson est parvenu a
surmonter, en 1862, par la decouverte des bleus solubles, qu’il a obtenus
en traitant le bleu de Lyon par l’acide sulfurique.
Enfin on a decrit sous le nom de bleu d’aniline ou d azurine une ma-
tiere colorante bleue, insoluble dans l’eau, l’alcool et l’esprit de bois, et
qu’on obtient en faisant r4agir sur une solution de chlorhydrate daniline
dans l’cau alcoolisee un melange de cblorate de potasse et d acide chlorby-
drique. L’insolubilite de ce corps a fait renonccr a son emploi en tein
ture , mais on parvient a le fixer sur les tissus par l’impression, en appliquant
sur les pieces de coton un melange dpaissi a la gomme de chlorbydrate
d’aniline, de cblorate de potasse et d’aeide acetique, exposant a l’air pen-
dant deux ou trois heures et passant ensuite dans un bain d’alcali ou de
bichromate de potasse.
1 C i2 H u A7, 3 + C e H 7 AzHCI = C ,8 H 15 Az 3 + AzIt’HCl.
Diazoamido- Chlorhydrate Violaniiine.
benzol. d’aniline.