MAXIERES COLORANTES ART1FIGIELLES.
chlorure cuivrique que MM. Dale et Caro avaient employe quelques arm des
auparavant pour transformier l’aniline lourde en violet Perkin. Ainsi, par
les efforts rdunis de MM. Ch. Lauth et Bardy, et gräce A l’esprit d’initia-
tive et a la direction intelligente de M. Poirrier, la ddcouverte de la trans-
formation directe de la methylaniline en violet a passe du domaine de l’ex-
perimentation dans celui de la pratique industrielle; resultat doublemenl
heureux au point de vue dconomique et sanitaire, rar, s’il permettaitlasup-
pression d’un agent coüteuxet dontles variations de prix dtaient dominees
par la coalition des producteurs, il procurait aussi l’avantage de restreindre
la fabrication insalubre de la rosaniline. Signaions, en terminant, des
efforls moins heureux qui avaient eie faits dans l’ordre d’iddes que nous
indiquons, et qui tendaient aussi k la suppression de l’iode : d’abord un
procede brevete par M. Perkin, et qui consiste ä chauffer sous pression
un inelange de rosaniline, de terebentbine brornee et d’alcool methy-
lique; en second lieu, le brevet de M. Levinstein, lequel chauffe ega-
lement sous pression, ou dans un appareil cohobateur, un mdlange de
rosaniline, d’alcool methylique ou ethylique et de nitrate d’ethyle. La
Substitution de cet ether ä l’iodure est un fait digne d’etre note dans
l’histoire des, progres recemment accomplis dans l’industrie dont il s’agit.
Nous placerons a la suite de ces remarques preliminaires la description
des procedes qui ont ete employds pour la fabrication des violets par
oxydation de la methylaniline. Ces procedes sont nombreux, mais quelques-
uns seulement ont pris place dans la pratique industrielle.
1° Preparation de la methylaniline et de la dimethylaniline.
Dans une chaudi&re autoclave en fonte, munie d’un manometre et plon-
geant dans un bain d’huile, on introduil poids dgaux d’esprit de bois,
d’aniline et d’acide cblorhydrique. On cbaufle au bain d’huile de aoo a
aao degres. La temperature est accus^e par un thermometre. La pression
developpee dans ces conditions atteint 2 5 atmosph&res. On peut admcttre
que la reaction a lieu dans ce sens que, par l’action de l’acide chlorhy-
drique sur l’esprit de bois, il se forme du chlorure de methyle, lequel
reagit sur l’aniline pour donner naissance aux derives metbyles. L’auteur
de ce rapport a demontre, en effet, qu’au-dessus de a/io degres, le chlor-
bydrate d’aniline est dissocid. A la baute temperature ou l’on opere,
l’acide chlorhydrique est donc disponible et peut reagir sur l’esprit de bois,
et le chlorure de mdthyle forme peut reagir a son tour sur l’aniline pour
donner naissance aux derives methyles de cette base.
Rn operant comme on vient de l’indiquer, on donne naissance principa-