EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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Sous l’influence de la Commission ainsi reconstituee, l’impulsion don-
nee aux travaux prit un nouvel essor, et des inspecteurs sp6ciaux furent
designes dans chaque departement, avec mission de signaler toute d6cou-
verte nouvelle, tout objet d’art ou tout debris interessant, de maniere a
en assurer la Conservation. En 18/12, le credit atteignait le chiffre de
600,000 francs, et, peu de temps apres, le musee des Thermes et de
riiötel de Cluny, cree, sur l’initiative de la Commission, dans les deux
plus anciens monuments historiques de Paris, et ayant pour premiere
base la collection du Sommerard, ouvrait un asile assurd a tous ces intd-
ressants vestiges du temps passd reunis sur les divers points de la France,
et qui contribuaient ainsi largement a l’accroissement des precieuses
collections rassemblees dans le nouveau musde des monuments histo
riques.
REPARTITION DES CRED1TS.
Le premier classement des ddifices devant etre considdres comme des
monuments interessant l’histoire de l’art frangais une fois termine, il ap-
partenait a la Commission de d^terminer les bases de la repartition des
ressources afl'ectees a la Conservation de nos richesses monumentales, sans
preference pour un style ni pour une dpoque determinee, mais en raison
de la valeur d’art de Fedifice et de Finteret qu’il pouvait avoir au point de
vue de Fbistoire et de l’archdologie.
Les fonds dont eile avait a proposer la repartition au Ministre, bien
que considerablement augment6s depuis l’epoque de sa creation, dtaient
cependant encore bien insuffisants pour faire face aux travaux d’urgence
auxquels eile avait ä subvenir; mais Fintelligente activite qui avait preside
aux travaux de la Commission et a l’emploi des credits dont eile avait la
disposition avait refu l’approbation de l’opinion publique. Aussi les res
sources disponibles furent-elles portdes a 800,000 francs pour Fannie
18/18.
Les dvenements politiques modifierent ([uelque peu la composition de
la Commission des monuments historiques, qui, du Ministere de Fin-
terieur, passait, en i85a, au Ministere d’Etat, pour revenir aujourd’hui
ä celui de Finstruction publique, des cultes et des beaux-arts. Mais Felan
des travaux ne fut pas arrete, et un crddit de 7/15,000 francs fut votd en
i85o, credit portd en 1855 au chiffre de 870,000 francs, et en 1809 a
celui de 1,100,000 francs, chiffre qui n’a pas ete augmente depuis cette
epoque.
Quelle que soit Fimportance de cc credit, compare a celui dont la