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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
securite, car eile a Heu a un moment oü les pluies ont completement
cesse. Les fourrages se composent de plantes annuelles et de planles vi-
vaces qui vivent separement et d’une maniere differente.
Les fourrages annuels croissent sur les coteaux et les terrains en pente,
lä ou les eaux pluviales ne sejournent jamais; ils appartiennent sans
exception a la famille des legumineuses et se composent principalement
des especes suivantes : Medicago polymorpha, Melilotus Italiens, Hedysarum
ßexuosum, II. onobrychis, Trifolium stellatum, Vicia eguina, V. Narbonense,
Ervum monanthos. Toutes ces plantes croissent ensemble dans les meines
champs; on rencontre cependant de grands espaces couverts d’une seule
espece.
Aussitot les premieres pluies d’automne venues, toutes les graines
germent, et 1c sol se couvre d’un riclie manteau de verdure; les plantes
grandissent et sc fortifient pendant l’hiver, et elles atteignent leur maxi-
mum de developpement en mai, epoque oü on les fauche. Lorsque le prin-
temps est pluvieux, ces fourrages atteignent des dimensions conside-
rables; ils sont parfois tellement epais et elev^s, que Faeces en devient
difficile. Ceux qui ne sont pas recoltes commencent a scclier dans le rnois
de juin, le soleil de l’ötü les reduit en poussiere, et en septembre le
sol est completement denudü; il ne reste de cette puissante Vegetation
que la graine, dont les pluies d’automne viendront determiner la germi-
nation.
Ces fourrages vivaces se tiennent dans les endroits bas oü s’accumule
l’humidite pendant l’hiver; les families des graminees et des cyperacees
les composent exclusivement. Les parties les plus clevees de ces prairies
naturelles se dessechent aussi pendant Fete et ne donnent qu’une seule
coupe; dans les endroits plus bas, oü l’humiditü du sol est permanente,
les herbes resistent aux ardeurs du soleil, et Ton peul faucher plusieurs
fois dans la saison.
Le rendement par beclare est variable, suivant la nalure et la disposi-
tion des terrains. II en est sur lesquels on recolte jusqu’ü 90 quintaux de
fourrage secs, tandis que d’autres n’en donnent pas la moilie; mais ce
sont des fourrages de premiere qualite, tres-nuti'itifs et qui sont lres-re-
cherches dans le midi de la France, oü il s’cn exportc de grandes quan-
tit^s.
LEGUMINEUSES.
La culture des l^gumes prend ebaque annee un developpement plus
considerable en Algerie, soit au point de vue du produit sec, soit comrne
primeur. Les citds populeuses et ricbes de la France et de Fetranger lui