MONUMENTS HISTORIQUES. 249
raient etre mis a la disposition de ce Service, quarante departements pour-
raient prendre immediatement part a la distribution des fonds accord^s.
En 1867, nous trouvons, dans les rapports de la Commission, la liste des
monuments entre lesquels avaient et£ reparties les ressources disponibles,
et, si les projets de restauration dus aux habiles architectes employes par
la Commission, projets qui forment aujourdhui la Collection la plus pre-
cieuse, avaient valu, lors de 1’Exposition universelle de Paris, a la Com
mission des monuments historiques le premier rang parrni les institutions
analogues en Europe, la nomenclature des edifices secourus sur tous les
points de la France, anterieurement a l’annee 1867, prouve combien ont
ete fertiles les resultats obtenus a l’aide de subventions notoirement in-
suffisantes en presence des besoins urgents qui se r^velent de tous cötes.
Notre-Dame de Laon, l’amphitheätre de Nimes, les ^glises de Mouzon
dans les Ardennes, de Notre-Dame de Dijon dans la Cote-d’Or, de Ger-
miny-des-Pres dans le Loiret, de la Trinite d’Angers, de Notre-Dame de
Mantes, les chateaux de Pierrefonds, de Blois, de Falaise, la basilique
de Saint-Denis, les Saintes-Chapelles de Paris et de Vinconnes,temoignent
du bon emploi des fonds mis a la disposition des monuments historiques.
Sur tous les points de la France sans distinction, des chantiers ont ete ou-
verts, et nos monuments ont regu, dans les limites d’une sage repartition
des credits disponibles, les secours necessaires pour assurer une Conserva
tion gravement compromise par l’effet du tcmps, et, il faut bien le dire,
par l’incurie et l’indifference de nos predecesseurs.
II faudrait pouvoir donner la nomenclature complete des monuments
interessants qui ont pris part ä cette repartition; mais la liste en est
longue. Bornons-nous a citer seulement, en dehors de ceux que nous ve-
nons de designer : les eglises d’Essommes dans l’Aisne, d’Ebreuil dans 1’Al
lier, de Sisteron aux Basses-Alpes, d’Embrun (Hautes-Alpes), de Lisieux
dans le departement du Calvados, de Tliil—Chälel dans la Cote-d’Or, de
Trdguicr (Cotes-du-Nord), de Bonevent dans la Creuse, de Gallardon
(Eure-et-Loir), de Dol dans rille - et-V ilaine, de Saint-Ours a Loches,
d’Arbay dans la Marne, de Noyon, de Senlis, de Saint-Leu-d’Esserend
(Oise), deSaint-Omer, d’Ennezat dans le Puy-de-Dome, de Marmoutiers,
de Saint-Jean-des-Choux au Bas-Rhin, de Vivoin dans la Sarthe, d’Eu,
de Fecamp dans la Seine-Inferioure, de la Chapelle-sur-Crecy, de Saint-
Loup de Naud (Seine-et-Marne), de Gonesse (Seine-et-Oise), de Saint-
Maixent dans les Deux-Sevres, de Saint-Hilaire de Poitiers, de Lusignan
dans la Vienne, de Saint-Yrieix, de Saint-Eusebe, de Saint-Etienne
d’Auxerre.
Pendant que ces importants travaux de restauration, ou tout au moins