250
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
de consolidation, s’ex^cutaient sur tous les points de la France, sous la
haute surveillance de la Commission des monuments historiques, un des
edifices les plus interessants de Paris, l’Hotel de Cluny, dtait en meine
temps l’objet de reparations importantes qui faisaient revivre tout le
charme de son aspect primitif. Les balustrades a jour de la fagade princi-
pale et des ailes en retour avec leurs attributs et toute leur charmante
ornementation, qui menagaient ruine, ont ete reprises dans tout leur de-
veloppement, et l’elegante architecture de ce bei edifice, aujourd’hui com-
pletement restaure, ajouteencore ä l’interet que prdsentent les riches col-
lections qu’il renferme, et que chaque annee voit s’augmenter par des
acquisitions nouvelles et par des dons particuliers l .
TItAVAUX DE RESTAURATION,
CHOIX DES ARCHITECTES ET DIRECTION DES ATELIERS.
Les travaux des monuments historiques offrent, nous le repetons, a un
grand nombrc de professions des dtudes interessantes par leur variete et
par leur difliculte meme; mais, en outre, il est important de presenter cer-
taines considerations qui prouvent a quel point ces travaux sont interes
sants, non pas seulement pour la question d’art et pour celle de la gloire
nationale, mais au point de vue des avantages tout a fait materiels.
Suivanl les calculs faits avec les donnees les plus pr^cises et releves dans
un excellent rapport approuve par la Commission ä la date du i3 d4-
cembre i856, la main-d’oeuvre dans les travaux de restauration entre
pour 60 p. o/o de la d^pense, et les matdriaux pour ko seulement, et
dans ces ko p. o/o on comprend les frais d’extraction, de charriage et
meme de premiere tadle. Pour les travaux du genie civil, chemins de fer,
canäux, etc., les prix sont dans la proportion inverse, si toutefoisla valeur
des materiaux ne depasse pas 60 p. o/o.
Cette comparaison suffit pour prouver que les travaux de restauration
sont les plus profitables a la classe ouvriere. II faut ajouter que les tra
vaux du genie s’ex^cutent avec des ateliers nomades, nourris par des en-
treprises ^trangeres aux localit^s, tandis que les reparations executdes par
l’administration des monuments historiques etablissent ga et la des petites
colonies d’excellents ouvriers qui en forment d’autres, et qui propagent
des habitudes de regularite et de precision inconnues ailleurs.
On peut dire sans exageration, ajoutait le rapporteur, que ce genre de
Courmont, secret. Je la Comin. Rapport du i3 decembre i856.
