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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
historiques, la täclie de chaque ouvrier cbange tous les jours, et il rcn- 
contre sans cesse des diflicultes qui stimulent son intelligence. Les arclii- 
tectes d’ailleurs exigent d’eux une precision qui n’est point si rigoureuse- 
ment necessaire dans les travaux civils. Loin d’etre decourages ou rcbutes, 
nos ouvners aiment a ötre cmployes a nos restaurations, et sy Interessent, 
parce qu’ils s’y instruisent, et surlout parce qu’ils ont continuellement 
quelque cliose de nouveau a faire. L’ennui est ce que le Frangais redoute 
le plus, la difficultA excite son amour-propre, et il parvient toujours a 
la surmonter. Rien de plus eornmun dans nos chantiers que de voir des 
ouvriers reclamer comme une faveur les täches difiiciles, bien qud n en 
resulte pour eux aucune augmentation de salaire. 
Cette variete continuelle dans le travail, ajoutait M. Merimee, l’appli- 
cation qu’exige une execution bors de la rouline, produisent un effet salu- 
laire sur le inoral de nos ouvriers. Ils sont occupes et leur täclie lcur plait. 
On sait que la plupart de nos restaurations ont lieu dans des villes de 
mediocre importance; car, dans les grands cenlres de population, les mo- 
numents anciens onl disparu sous les constructions nouvelles, ou bien ds 
se sont conserves pour un usage public, enlretenus par des subventions 
municipales. C’est encore une circonstance qui tourne au profit de nos 
ouvriers. Une grande ville leur offrirait des seductions de tout genre; dans 
une petite ville, ils n’ont d’autre distraclion que leur travail; les vivres y 
sont a bon niarche; ils gagnent et ne depensent pas. 
Apres avoir dit ce que gagne l’ouvrier qui va travailler en province, ou 
les restaurations des monuments historiques, sans entrainer des depenses 
considerables, repandent le niouvement et la vie dans des localites souvcnt 
diilaissees, il reste a dire un mot du bien qu’il y fait. 
Lorsque nos ateliers se forment, on expedie de Paris ou de la grande 
ville la plus voisine quelques ouvriers d’elite, ouvriers de tous les metiers, 
car ils sont tous necessaires dans une restauralion d une certaine inipor- 
tance. Ces bommes sont charg^s de former d’autres ouvriers pris sur les 
lieux; ils leur enseignent la precision a laquelle on les a habitues, et ils 
y parviennent sans peine, car ils ont affaire le plus souvent a des ouvriers 
dociles, penetres d’avauce de respect pour le maitre venu de loin. A Paris, 
l’education d’un ouvrier est souvent dilbcile; c’est l’entrepreneur qui en 
est cliarge; l’ouvrier a sa routine et croit en savoir plus que celui qui veul 
ln reformer. En province, il en est tout autrement; c’est l’ouvrier qui cnseigne 
l’ouvrier. II est bien plus exigeant que l’entrepreneur, mais il inspire une 
aveugle confiance. Partout ou des travaux dart ont ete executes, on a pu 
remarquer une anielioration tres-sensible dans les procedes des ouvriers 
en cette localite, memo parmi ccux qui n’y ont pas ete einployes.
	        
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