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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
prendre dans l’inter^t de ce Service, et de porter ä la connaissance des pre-
fets de nos departements les d^cisions principales prises par le Ministre
sur l’avis de la Commission. Ces circulaires, que l’on trouveraala suite de
ce rapport, ainsi que les comptes rendus des deux premiers inspecteurs
generaux, MM. Ludovic Vitet et Prosper Merimde, que nous reproduisons
in extenso, ont dejä fait partie de la note impriuffie en 1862; mais cette
note a effi distribuee a un nombre fort restreint d’exemplaires. Aujour-
d’bui que la Conservation de nos monuments interesse ä un si haut degr<i
tous les hommes qui s’occupent de l’bistoire des temps passds et de l’etude
de notre art national, il nous a paru veritablcmcnt utile de reproduire et
de porter ä la connaissance de tous ces instructions officielles et les premiers
rapports des deux savants qui ont si vivement contribue au developpement
des etudes arch^ologiques, et dont les investigations, dirigees sur tous les
points de notre territoire, ont mis en lumierc tant de monuments pre-
cieux negliges ou oublffis depuis deux siecles, et que l’indifference des
populations, jointe souvent a la mesquinerie des inter^ts prives, semblait
condamner a une ruine prochaine et mevitable.
Ces circulaires ministerielles, ces instructions precises dmanees de l’au-
toriffi superieure et desthffies des le principe ä appeler l’attention des ad-
ministrations locales sur les intentions du Gouvernement, en leur tracant la
marche a suivre dans l’intdret de la Conservation de nos monuments histo-
riques, ont-elles completement atteint le but que la Commission se propo-
sait, et sont-elles aujourd’hui encore süffisantes pour assurer l’execution
des mesures qu’elles prescrivaient?
Nous regrettons d’avoir ä dire que, dans bien des cas, notre reponse doit
etre negative, si nous tenons compte des trop nombreuses Communica
tions qui parviennent ä la Commission des monuments historiques sur les
restaurations inintelligcnles dont certains de nos monuments ont encore
quelquefois ä souffrir de nos jours par suite de l’incurie ou de la negli-
gence des autorites locales, et si nous nous referons aux rapports de
M. Bceswillwald, l’habile architecte de la Sainte-Cbapelle, investi des
fonctions d’inspecteur general en remplacement de M. Prosper Merimee,
ainsi qu’ä ceux de M. E. des Vallieres, cliargd au meine titre de la sur-
veillance de nos monuments historiques.
«De tous les dangers qui menacent aujourd’hui nos monuments, ecri-
vait ce dernier, le plus grave assurement est celui qui resulte des r^para-
tions entreprises en dehors de la participalion et du contröle de la Com
mission des monuments historiques. Les administrations departementales
et communales contribuent, d’ordinaire, pour une part proportionnelle a
leurs ressources, aux restaurations dont l’urgence a dte rcconnue par la