EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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rainc a Nancy, ont ete classds en prcmiere ligne, et le Jury des beaux-arts
a vivement regrette que son regiement constitutif ne lui pernht pas d’ins-
crire le norn de M. Boeswillwald sur la liste des distinctions dont il avait a
disposer.
Signaions encore la mise hors concours de deux autres membres de la
Commission des monuments historiques, par suite de leur ddsignation
comme membres du Jury international : celle de M. Eugene Millet, l’ha-
bile architecte chorge de la restauration du chäleau de Saint-Germain, et
dont les beaux dessins de l’eglise de Chäteauneuf ne pouvaient passer
inaperous; et celle deM. Bailly, dont les etudes du palais du Tribunal de
commerce, executees pour le compte de la ville de Paris, figuraient dans
l’exposition municipale, et que son acceptation des fonctions de Jurd au
vingtieme groupe, celui du mobilier et des habitalions rurales, excluait
egalement du droit de participer aux recompenses.
En dehors de ces quatre mises hors concours s’appliquant a des ouvrages
expos^s par des membres de la Commission, si nous examinons la liste
des quinze medailles attribuees ä des ceuvres produiles par les architectes
cbarges de la Conservation des monuments historiques, nous y trouvons
les noms de MM. Questel, Henri Labrouste, Imisne, Denuelle, Bu
prich Robert, Viollet-le-Duc et Vaudoycr, tous membres de la Com
mission.
L’amphitheatre et le theälre d’Arles, le pont du Gard restaure en colla-
boration avec M. Laisne, le temple d’Auguste et de Livie ä Vienne (Isere),
l’eglise Saint-Martin-d’Ainay ü Lyon, ont ete specialement confies aux
soins de M. Ouestel; trois grands cadres exposes a Vienne presentaient les
etudes de la restauration de ces precieux monuments, faites par le savant
arcbilecle dont les soins intelligents et la vaste erudition ont si bien con-
tribue a la Conservation des monuments de l’art antique et du rnoyen äge
que possede le midi de la France.
L’exposition de M. Henri Labrouste ne relevait pas du domaine des
Monuments historiques, mais de celui des Travaux puhlics, et ses etudes
surla Bibliotheque nationale et celle de Sainte-Genevieve lui avaient valu
la medaille conferee par le Jury international. Bien que ces travaux soient
hors de notre cercle, il nous sera permis de rappeier en quelques lignes
la memoire d’un collegue dont la perle toute recente laisse un grandvide,
non-seulement dans la Commission des monuments histori(|ues dont il
faisait partie depuis de longues annees, mais dans l’enseignement de l’art
dont il etait l’un des maitres les plus apprecies. Parmi les hommes.qui
font aujourd’hui a juste ihre aulorite dans Tarchilecture, nous en trou
vons Ires-peu qui n’aient etudie a son t'cole, et nous pouvons aflirmer,