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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS H1STORIQUES. 
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forces inertes agissant seulement dans ie sens vertical, maisdcs forces qui 
toutes agissent en sens oppose, pour etablir un equilibre; tout enlevement 
d’une partie tend donc a deranger cet äquilibre. Si ces problemes posds 
au restaurateur ddroutent et embarrassent ä chaque instant le constructeur 
qui n’a pas fait une appreciation exacte de ces conditions d’equilibre, ils 
deviennent un stimulant pour celui qui connait bien i’edifice a reparer. 
C’est une guerre, une suite de manceuvres qu’il faut modifier cliaque jour 
par une observation constante des effets qui peuvent se produire. Nous 
avons vu, par exemple, des tours, des clocbers, etablis sur quatre points 
d’appui, porter les ebarges, par suite de reprises en sous-oeuvre, tantöt 
sur un point, tantot sur un aulre, et dont Taxe changeait son point de 
projection horizontale de quelques centimetres en vingt-quatre heures. 
«Ce sont la de ces effets dont l’architecte experimente se joue, mais a 
la condition d’avoir toujours dix moyens pour un de prdvenirun accident, 
a la condition d’inspirer assez de confiance aux ouvriers pour que des pa- 
niques ne puissent vous enlever les moyens de parer a chaque evenement, 
sans ddlais, sans tätonnements, sans manifester des craintes. 
«L’architecte, dans ces cas difficiles qui se presentent souvent pendant 
les restaurations, doit avoir tout prevu, jusqu’aux effets les plus inattendus, 
et doit avoir en reserve, sans bäte et sans trouble, les moyens d’en prb- 
venir les consäquences ddsastreuses. Disons que, dans ces sorles de travaux, 
les ouvriers, qui chez nous comprennent fort bien les manoeuvres qu’on 
leur ordonne, montrent autant de confiance et de devouement lorsqu’ils 
ont eprouvd la prevoyance et le sang-froid du chef, qu’ils montrent de 
defiance lorsqu’ils apercoivent l’apparence d’un trouble dans les ordres 
donnes.» 
Les travaux de restauralion de nos anciens edifices, comme le disait si 
bien M. Viollet-le-Duc, ont d’ailleurs obligd nos architectes ä dtendre le 
cercle de leurs connaissances, ä s’enquerir des moyens önergiques, expd- 
ditifs, surs; ä se mettre en rapports plus directs avec les ouvriers en bati- 
ments, ä les instruire aussi, et ä former, soit en province, soit ä Paris, de 
rentables ^coles qui fournissent d’excellents sujets. Partout, et principa- 
lement dans les localites isolees, l’influence bienfaisante de ces travaux 
s’est fait sentir, et non-seulement ils contribuent ä la ricbesse du pays et 
au bien-etre des classes laborieuses, mais ils ont eu pour effet incontestablc 
de relever bien des industries tomb^es en desuetude, et de ramener l’abon- 
dance dans certains centres desbentes, en meme temps qu’ils ont sauve 
d’une ruine certaine les monuments qui sont les jalons de notre histoire et 
qui font l’admiration de tous les etrangers qui visitcnt la France. 
Un grand pas a ote fait dans cette voie gräce ä la persistance, ä l’unite d’ac-
	        
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