16 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
On estime que le Sahara algericn renferme un million de daUiers. Le
uombre pourrait en etrc plus considerable encore, si l’eau netait pas de-
venue insuffisante par suite de l’ensablement de beaucoup de pmts Le
Gouvernement a entrepris depuis quelques annees de porter remede u ce
etat de clioses par le forage de nouveaux puits k eaux jaillissantes et en
faisant eurer et approfondir les anciens. Les r^sultats deja acquis font nen
au eurer de l’avenir, et donnent de tres-sericuses esperances en faveur du
developpement des oasis algeriennes et de la culture du dattier.qui en est
l’element indispensable. , , ,
J usqu’ä present les indigenes se sont a peu pres seuls occupes de la
preparation des fruits secs, raisins, figues, etc., qm entre leurs mains
laissent ä ddsirer. 11 est certain que, lorsque les Europ&ns voudront sy
adonner serieusement, cettebranche de production leur offrira de grands
avantages; car rien n’empeche qu’ils y reussissent auss, bien qu en Es-
pagne et ailleurs, ob les conditions de culture ne sont pas medleures.
PLANTES MEDICIN ALES.
L’Algerie, qui touche a la limite des deux grandes divisions climatolo-
aiques/la zone temperee et la zone tropicale, voit sa Höre participer de
rette double alfinite. La dore de la riigion mediterraneenne domine sur
le littoral et sur les haute plaleaux, landis que dans la zone sahanenne
apparaissent bon nornbre de plantes de 1 Lgypte et de la Libye.
Ce n’est que depuis peu d’annees que 1’mventaire des ressources phar-
maccutiques propres k l’Algerie se poursuit, et, avant tont, ce travail de-
mande du temps et de l’expdrience pour porter ses fruits. Toutelois les
acquisitions qui en sont resultees ne sont pas deja sans une certame ini-
portance, temoin la resine de Thapsia garganica, qui rend de tres-grands
Services comme agent revulsif dans la therapeutique habituelle, 1 ergot
du diss (Arundo festucoides), qui est un succedane plus energique des
ergots du seigle et du ble, et l’essence d’Eucalyptus, dont l’emploi a pns
Oll est en voie de prendre une grande importance dans la niedecme.
En dehors des produits originaux que l’Algerie pourra fourmr, d est
probable que l’exploilation des plantes medicinales communes avec 1 Eu-
rope, soit spontan^e ou qu’on peut cultiver, y prendra un jour racine; car
il C st prouve que, sous l’irtfluence d’une chaleur plus (orte, dunelumiere
plus vive, qui aclivcnt les phenomenes d’oxydation , les principes auxquels
les vegetaux doivent leurs proprietes s’y developpent en proportion plus
grande, et meine que certains principes y apparaissent ä l’exclusion de
quelques autres. C’est le cas avec le pavot, dont l’opium recolle en Al-