MONUMENTS HISTORIQUES.
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Exterieuremenl, on remarque trois autres travees qui s’elevent jusqu’au
premier cordon eile commencement d’une quatrieme. Les murs exterieurs
du chevel, qui est a quatre faces, sont perces d’autant de fenetres dont
deux ont disparu par suite de Etablissement posterieur de deux aulres
plus grandes et de mauvais goüt; celles qui restent sont a plein cintre et
decorees d’une double colonnette surmontee de chapiteaux arabes.
A l’extremite, ä droite du transept, se trouve une chapelle gothique
dans laquelle sont deposes trois tombeaux mutilds, au nombre desquels
est celui du frere Massang, abbd de Montmajour. C’est dans cette tombe,
ouverte a l’epoque de la Revolution, que Ton trouva une crosse emaillde,
ä filigranes d’or et d’argent, deposee depuis au musee de Paris.
2° Une crypte creusee dans le flanc du rocher, et dans laquelle tout in-
dique que se tinrent les premieres assemblees des chretiens, qui, d’apres la
tradition, y auraient etdreunis par saint Trophime. Le style de ce curieux
monument, dont la forme est spherique, est byzantin. On y arrive par un
corridor qui suit la pente du rocher sur lequel repose l’edifice; au milieu
se trouve le maitre-autel, placd dans une rotonde surmontee d’une coupole
perc<ie de cinq ouvertures a plein cintre et sans ornement. C’est par la que
cette partie de l’edifice regoit une faible lumiere. Cette rotonde est entou-
ree d’une galerie tournante ou se trouve, en face de chaque ouverture, une
abside formant chapelle avec avant-corps; chacune de ces chapelles est
ornee d’un petit autel eclaire par une fenetre etroito. Deux autres cha
pelles de rneme forme existent sur les deux cöles. Les galeries sont toutcs
a plein cintre et sans moulures.
3° Le cloitre, qui, ainsi que l’eglise, est de ioi6 et de style byzantin,
inais d’un byzantin peu semblable aux autres ^difices de cette <5poque. Les
j)arties qui regardent le preau se diviscnt en trois larges arcades surbais-
sees sur chaque fagade, avec des colonnettes au-dessous supportant de pc-
tites arcades ä plein cintre. Le meine style a et4 adopt6 pour les galeries
ainsi que pour les voutes qui sont garnies d’arcs-doubleaux. La lumiere y
penetre par une s^rie d’arcades geminöes pratiqu^es dansle mur qui borde
le qareau. Quelques piliers et arcs-doubleaux ont conserve leurs ornements:
des pilastres surmontös de chapiteaux se voient encore. Quant aux colon
nettes et chapiteaux, qui etaient histories de sujets de l’Ancien et du Nou
veau Testament, leur ornementation a presque entierement disparu.
Au centre du pr^au, il y a une vaste citerne.
En 1703, et probablement pour consolider cette partie de l’edifice,
on a mure la galerie m^ridionaie, qui maintenant ne regoit le jour que par
trois fenetres.
Des tombeaux sont encastres dans les murs lateraux; 1 un deux rcn-
