318 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
ferme le corps d’une princesse <le la maison dAnjou, et les autres, en
presque totalitö, les restes des abbes du monastere. Des inscnptions lu-
nebres qui y existaient en grand noinbre, il n’y a plus que Eepilaphc du
comte Geoffroy.
4° Une chapelle 4 laquelle se rattache le Souvenir d’une vietoire rem-
portee sur le lieu meme contre les Sarrasins. Ce petit monument, qui
appartient 4 la ville d’Arles, est creus6 dans le rocher; sa forme, quoique
tres-troite, est elegante. 11 est divisd en nefs tres-restreintes; de petites
colonnes surmontees de chapiteaux dont les ornements sont arabes, comme
ceux de la grandc (iglise, en decorent 1 Interieur; les voutes sont a plein
cintre. On remarque aussi dans cet edifice des ornements empruntes de
l’antique.
Une inscription, decouverte en i854 par M. Revoil, architecte, et qui
se voit au fronton du porche, porte que cette eglise a ete dediee a la
Sainte Croix par Rambert, septieme abbe de Montmajour, le dimanche
i q avril i o 16.
5° Une tour elevee au xtii 6 siede par Pons de Ulmo, abbe de Mont
majour; eile est ornee de bossages et de machicoulis, et se distingue par
son Ovation, sa masse et la beaute de son arcbitecture.
Toutes ces parties, qui appartiennent aux differentes architectures du
moyen age, offrent le plus grand interet. Alienees lors de la Suppression
des couvents, dies etaiont tombees dans un etat de degradation tel, que la
ville d’Arles entreprit de les racheter avec le concours de EEtat pour les
soustraire 4 la ruine qui les menapait. La lettre du maire qui reclamait ce
concours futtransmise auministere de l’interieur, en i8Ai,parM. le prefet
des Bouches-du-Rhöne, qui l’appuya en faisant valoir les sacrifices d4jafaits
par la ville et l’impossibilite ou eile se trouvait de prsndre entierement 4 sa
charge les 22,000 francs, prix estimatif de ces constructions. Lavis de la
Commission des monuments historiques, qui avait <5t<5 saisie de laffaire,
avant et4 favorable, une somme de 9,000 francs fut allou4e sur i84i
jiour etre affectde au rachat des portLons de la grande «iglise et du cloitre.
En i842, une nouvelle somme de 10,000 francs fut accord^e sur 1 avis
de la Commission et imputee sur les exercices i842 et 1843, a la con
dition que tout usage local dans l’eglise cesserait.
M. l’inspecteur general des monuments historiques ayant signale, en
1852, le mauvais <Stat de l’eglise, le prüfet fut invite a senteudre avec
l’autoritd locale pour charger M. Revoil de Etablissement d’un devis de
la depense <|ue necessiterait la restauration complete de cet edifice.