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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Prfts de eette eglise existe un cliateau construit au commencement du
xv” siede. Quelques-unes de ses dependances, situees pres la face nord de
l’eglise, sont certainement plus anciennes et semblent appartenir, par
leur construclion, au xif siede, 6poque ä laquelle ou peut aussi faire re-
monter tous les diibris de fortifications cpars autour de ces deux monu-
ments. La disposition de tous ces fragments me fait supposer que la col-
line qui domine le village de Chäteauneuf elait, auxu' 1 siede, defendue par
deux enceintes fortifiees qui renfermaient un cliateau de cette epoque et
l’iSglise qui sert actuellement de paroisse ä ce village.
L’eglise, construite au xn° siede, presente ce fait d’un monument sans
adjonctions posterieures, construit d’un seul jet et qui a conserve toutes
ses parties intactes jusqu’a ce jour. Elle rappelle, par son style architec-
lural, les monuments d’Autun et de Clermont-Ferrand. Le resultat obtenu
par le mdange de ces deux arls tres-differents est excessivement heureux
et donnc ä cette eglise un caracthre tres-original. Son plan est encore celui
de la plupart des eglises romanes, et, malgre ses petites dimensions, eile
presente cependant une nef avec bas-cotes, un transept et un sanctuaire
compos4 de trois cbapelles circulaires, qui terminent les nefs. Au centre
du bras de croix est une coupole surmontee d’un tres-remarquable clo-
cher, termind par une lieche en pierre.
La nef et les transepts sont couverts par des voütes en berceau de
forme ogivale. Les voutes des bas-cotes, par leur courbe en quart de
cercle, forment des arcs-boutants continus, qui ont pour mission de con-
tre-buter les grandes voutes de la nef. Ce moyen ingenieux, souvent em-
ployd dans les eglises de l’Auvergne, n’a pas produit ici le resultat qu’on
en attendait, par la raison que les crois^es de la nef obligerent d’elever les
voutes superieures beaucoup au-dessus des arcs-boutants formes par les
voutes du bas-cötc. Neanmoins le devers qui existe actuellement dans les
murs lateraux ne semble point inquielant, et il suffira, pour en arreler
l’effet, de placer des chainages en fer au-dessus des chapiteaux qui sup-
portent les arcs-doubleaux.
Cette eglise est batie comme la plupart des monuments de la meme
epoque, c’est-ä-dire en maconnerie faitc avec de petits materiaux rcvelus
seulement par des pierres plates d’un grand appareil. Les piles interieures,
de faibles dimensions, sont aussi construites de la meine facon, et c’est
bien certainement le peu de lAsistance que presentaient ces piles qui a
rnotiv^ toutes les mutilations qu’ont subies l’interieur et surtout la partie
centrale de cette Eglise. Au xv° siede, les piles sous le clocber s’ecraserent
et mirent sans doute deja le clocber pres de sa ruine. A cette epoque on
sc contenta, pour consolider cette importante partie de l’eglise, den teurer