MONUMENTS HISTOR1QUES.
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ccs points d’appui par unc nouvelle magonnerie assez mal execut<$e, ct de
boucher entierement les arcs des bas-cötes, en conservant seulement des
portes pour le Service des chapelles de l’abside. Ces travaux de consolida-
tion gatent completement l’interieur de cette eglise en La divisant en deux
parties, ce qui la rend trcs-incommode pour le Service du culte. La dispo-
sition des baies dans la partie sup^rieure du clocher est teile, que ses
angles seuls ebargent les piles inferieures; aussi la reparation executee
au xv c siede est-elle d’un effet tout a fait nul, la charge se reportant tou-
jourssur les piles anciennes. Cela est parfaitement demontre par la direc-
tion des lezardes existant dans la nouvclle magonnerie, qui sont toutes
dirigees vers l’axe des piles. L’etat de ce clocher est tres-inqui&ant, et
le seid moyen de le conserver consisterait en la reconstruclion des piles
enti&rement en pierre et reproduisant la forme des poinls d’appui an-
ciens.
La partie sup^rieure du clocher necessitera aussi quelques reparations.
La lieche, construite en petits materiaux mal jointoy4s, laisse pdnetrer les
eaux dans l’epaisseur des murs; les lucarnes necessiteront une reconstruc-
tion presque complcte; les appuis des ouvertures, brises par l’effet du
tassement qui se produit par suite du mauvais etat de la base du clocher,
seront aussi a remplacer en partie.
Dans les murs du clocber, ä sa partie superieure, a la base de la fleclie,
existc aujourd’hui un vide laissii, je pense, par un chainage en bois place
lors de la construction. On remarque egalement des trous dans le parement
interieur et ä la meine hauteur, qui indiquent sans doute que ce chainage
etait reli^ par des pieces de bois formant enrayure, qui empechaient
Fecartement des murs. II serait indispensable aujourd’hui de placer une
chaine en fer dans les parois du clocher et de boucher entierement les
vides existant dans cette magonnerie.
Le clocher est encore detruit par une cause futile en apparence, mais
qui cependant bäte beaucoup sa chute. Le beflroi, entierement pourri, ne
lient absolument que parce qu’il est scelle dans les murs au moyen de
Colliers en fer, ou parce qu’il est mainteuu par des coins en bois ou des
etr^sillons. Ces miserables expddients causent, lorsqu’on met les cloclies
en branle, un mouvement tres-dangereux de la base au sommet de ce
clocher.
L’interieur de cette (iglise a subi encore, au xv e si&cle, diversesmodifica-
tions : le sol a ^lev^ et de nouvelles bases ont ete incrustees; la deuxieme
pile de la nef a et<5 augmentde de dimension, et la plupart des ebapiteaux
anciens ont etd remplac^s par des chapiteaux de cette epoque. II m’est im-
possible de deviner la cause qui engagea les artistes du xv e siede ä mutiler