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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS H1STORIQUES. 
,Vi!) 
N° DU CiTALOGUE FRANCAIS I 1185. 
EGL1SE NOTRE-DAME DE LAON. 
Arciiitecte : M. BOESWILLWALD, Membre de i.a Commission. 
NOTICE 
EXTRAITE DES ARCHIVES DE LA COMMISSION DES MONUMENTS IIISTORIQUES , 
PAR M. BOESWILLWALD, INSPECTEUR GENERAL. 
L’dymologie toule celtiquo du mot Laon, qui signifie en cetle langue 
elevation, eminence, atteste la haute antiquile de cette ville. Son existence 
est certainement antericure a la domination romaine, mais il regne une 
si complete obscurit^ sur cette periode de ses annales, que son histoire 
ne commence r^ellement qu’au in 6 siede de l’ere chretienne. A cette 
<5poque, et pendant que Xyste et Sinice prechaienl l’Evangile ä Reims, 
saint ß^at, que la tradition fait venir de Rome avec saint Quentin, ap- 
porta le christianisme dans le Laonnais. On montrait encore, dans le der- 
nier siede, sous la citaddle, la crypte ou, disait-on, il rassemblait ses 
premiers disciples. La religion nouvdle fit de rapides progres dans le 
pays, et, un siede plus tard, lorsqu’elle monta sur le tröne avec Constan- 
tin, Laon put avoir une ^glise et meme un nombreux clergd Le premier 
temple etait dcjja dedie ä la Vierge. Jusqu’ä la fin du v e siede, les ^veques 
de Reims y exercerent raulorile spirituelle. Apres la convcrsion de Clovis, 
de nouveaux dioceses furent creös; celui de Laon fut du nombre. En 
Zr97, saint Rerny digea l’evedd de Laon et donna pour premier dveque 
a la nouvelle citd saint Genebaud. Paria suite, ce siege obtint le troisieme 
rang dans la province ecdesiastique de Reims. 
L’histoire ne nous dit rien de la cathedrale de Laon jusqu’au comraen- 
cernent du xiT siede, ou nous la voyons brusquement apparaitre et jouer 
un role considerable dans les graves evenements qui signalerent, dans 
cette turbulente cbA, 1’etablissement de la commune. De longs et violenls 
demeles entre les bourgeois et leur eveque et seigneur aboutircnt, a cette 
epoque, a une siSdition terrible. Le jeudi de la semaine de Päques, 
2 5 avril 1112, la population fit irruption dans lo palais episcopal et 
massacra l’iiveque Gaudry et son archidiacre. Ge palais et la cathedrale, 
]iris et repris d’assaut, devinrent la proie des Hammes; l’incendie devora
	        
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