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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS HISTORIQUES. 353 
du plan primitif, en accusant toutefois la difference d’epoque de la cons- 
truction par une difference de forme dans les profils de moulures, et en 
appliquant le mode d’ornementation alors en usage, lorsque les pierres 
sculptees du xn° siede venaient a faire defaut. 
En meme temps que l’on procdlait ä i’agrandissement du chceur, on 
elevait la fajade principale avec ses deux dochers couronn&s de fleches en 
pierre, et Fon poursuivait Fachevement des quatre dochers du transept, 
arretes, vers la Fin du xif siede, a la hauteur de la corniche de la nef. 
Cette derniere Operation fut d’ahord menee de front pour les quatre clo- 
diers; mais, arriv4 ä la base des deux derniers dages, soit que les fonds 
vinssent ä manquer, soit plutot dans la crainte de provoquer des accidents 
(crainte fondee du reste) en devant a la fois sur les piles d’anglc des 
transepts la surcharge considerable des deux derniers dages de dochers, 
on prit le parti de n’achever qu’un clocher a la fois. Celui nord-ouest fut 
termine le premier, et Fon retrouve dans cette ceuvre des dispositions 
identiques a edles des dochers de la facade principale. L’achevemcnl du 
clocher sud-ouest est posterieur de plusieurs annds. Son avant-dernier 
^tage, modifi^ en plan, est lourd, et Fensemble n’a plus les helles pro- 
portions du clocher nord-ouest. 
Les dochers est ne furent pas continud. 
De in5o ;i 1970, on construisit les chapelles le long des cötes de la 
nef et du chceur. Cette adjonction necessita malheureusement le percement 
des murs des collaie'raux, et modifia , d’une maniere facheuse, Faspect des 
faces latd’alcs du monument. 
Ces travaux venaient d’dre adieves lorsque la cathedrale de Laon fut 
menaed d’un desastre. 
En effet, il n’est pas douteux que, peu d’annds apres la construction 
des dochers ouest du transept, la surchage produite par la sureldation 
des deux etages provoqua des ruptures et des drasements dans les ma- 
conneries, et, en parliculier, dans les piliers trop faiblement etablis au 
xii° siede et formant la base de ces surelevations. Vers la fin du xm° siede, 
les desordres survenusdans ces constructions ötaient arrivds au point que, 
pour prevenirunc ruine immediate, ondut, a la hate, maconner les baics 
du triforium entierement devers^ de la premiere travee du transept, 
edles de la grande galerie, et boucher les haies des deux dochers. On 
reprit ensuite ä neuf, jusqu’a la hauteur des grandes voutes, les piliers 
d’angle du transept, completement ruines. 
Les traces de ces reprises importantes sont encore apparentes aujour- 
d’hui, le bouchement des baies et Finclinaison des colonnes du triforium, 
provoquee par Fecrasemenl, ayant ete conserves.
	        
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