364 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Ce (|uc j’ai explique pour l’une des tours du portad doil sappliquer
egalement ä l’autre, en faisant remarquer toutefois que le mal y est moins
inlense; mais il ne tarderait pas ä s’accroitre s’il ny elail applique les
meines movens de consolidation, auxquels il est indispensable de proce-
dcr le plus prochainement possible pour l’aulre, afin deviter un desastre
<pii serait la suite inevitable de l’etat de clioses actuel trop prolonge.
Le plus tot sera le mieux.
Dans tout ce que j’ai cu l’honneur de vous cxposer, j ai pns soin de
vous faire remarquer que generalenient la pierre est de bonne qualite da ns
toute l’etendue de la calhedrale; ä quelques exceptions pres, que la ve-
luste de l’edifice justifie, la pierre na cede dans les parties avariees que
sous des efforts extraordinaires. En resultat, ce n’est point a un deperis-
sement prononce qu’il faut obvier, c’est ä un retablissenient d equilibre
trouble qu’il faut arriver.
S’il s’agissait du premier cas, et mon devoir est den parier, car, mal—
gre tous nies soins a reconnaitre le vrai, les apparences peuvent etre
trompeuses, il y aurait a desesperer du succes, puisque le retablissemenl
devrait consister dans la reconstruction entiere des parties avariees. Une
Operation de ce genre necessiterait des travaux d etayement considerables
et tres-coüteux; d’autre part, je ne connais point de combinaison de
charpente qui puisse avcc securite, et pendant un certain Japs de temps,
soutenir une masse de construction de pres de 100 inetres delevation.
Fut-elle praticable, qu’il y aurait difficultd a la disposer sans quelle nui-
sit au travail des ouvriers. Le seul moyen d’echapper a ces inconvenients
serait de proceder ä la demolition des parties superieures, meine de
celles qu’il y a taut d’interet pour l’art de conserver; une semblahle extre-
mite pour un ddifice comme la catbedrale de Laon serail un veritable
meurtre.
Dans le second cas, l’operalion offre plus de ressources; on peut en-
core se fier a la matiere existante, nieme celle en souffrance : il ne sagil
plus de la remplacer, mais seulement de l’epauler. Le principal consisle a
trouver un moyen d’epaulement qui conserve les dispositions primitives
de l’edifice ou, du moins, n’en trouble pas l’harmonie.
Pour m’assurer que ce mode d’operer pouvait etre applique, j ai clier-
che a decouvrir quel a pu elre 1c genre d’appareil qui a ete enqdoye aux
piliers des lours, et si leur construction Interieure elait encore susceptiblc
de resislanco. A cet eilet, j’ai fait enlever le plätre qui rebouebait les cre-
vasses et couvrait les fissures; puis j’ai fait introduire dans les cavites une
verge de fer. Cette Operation m’a fait reconnaitre la direction des joinls
de pierre et celle des fractures qui out pu s’y produire, car la tringle sest