376 EXPOSITION UNIVEKSELLE ÜE VIENNE.
Le parti propose par M. Bietpour la consolidation des piliers a l’entree
de la nef est inconlestablement le plus efficace, peut-etrc meine est-il le
seul qui puisse remedier a la destruction de la cathedrale, car les piliers
souffrent non-seulemenl d’une surcharge, mais encore d’une poussee
oblique. Les arcades proposees par M. Biet contre-butant cette poussee en
arreteraient defmitivement les efTets. Toutefois il resulterait de cette dis—
position un changement grave dans l’aspect de l’eglise, si remarquable par
l’unite de sa construction. Serait-il possible d’arriver, non point peut-elre
au meine resultat, mais au moins ä une consolidation durable, en renfor-
cant les piliers de la tour? Je proposerai d’appeier de nouveau l’altention
de M. Biet sur cette observation, que je suis pret ä retirer, si l’examen
de la Situation actuelle lui a demontre la necessit6 de la mesure qu’il
propose.
Je crois que la Commission ne peut qu’applaudir aux autres combinai-
sons du rapport de M. Biet. L’utilite des travaux qu’il indique est incon-
tcstable, mais leur degre d’urgence est fort different. Ainsi, quant a present,
on peut ajourner l’isolement de la cathedrale ; et je pense encore qu’il
faudrait attendre, pour changer le Systeme de toiture, qu’un remaniement
general fut devenu necessaire.
Aujourd’hui c’est sur la Situation du portail que doit se porter toute
l’attention de la Commission. La depense est evalu^e approximativement
par M. Biet a 300,000 francs. Quel que soit le Systeme adopte, cette de
pense sera toujours tres-considerable; il faut y ajouter la reprise de la cage
d’escalier et des conlre-forts, Operation non moins urgente et probablement
fort couleuse. Suivant toute apparence les travaux de consolidation ne peu-
vent elre evalues a moins de 4oo,ooo francs. Il faut observer que ces tra
vaux sollt absolument necessaires, et qu’ils ne peuvent etre differes sous
[leine de compromettre l’existence meme de l’eglise.
E11 attendant que M. Vancleemputte ait redigii un devis detaille d’apres
les indications de M. Biet, il convient, je pense, de chercher des a pre
sent les moyens de faire face aux frais enormes que doit entrainer cette
reparation.
Les fonds du ministere etant engages pour les annees i846 et 18^7,
il serait impossible, je crois, d’accorder la moindre allocation avant 1848.
En admettant que la ville de Laon pretftt son concours et que le minis
tere des cultes consentit de son cote ä prendre a sa charge une partie de la
depense, il ya peu d’apparence qu’ötant pris au d^pourvu, coniine le
Ministre de l’interieur, ils puissent trouver plutöt que ce departement
des fonds disponibles. Ainsi ce 11’est qu’en 1848 qu’on pourrait, sinon
conmiencer les travaux, du moins reunir des fonds pour payer les entrepre-