ALGERIE. 25
nassure pas au sol une valeur elevee, on prefere reserver en palmiers
nains les terres sur lesquelles ils viennent spontanement; en meine temps
eiles scrvent de paeages pour le betail. Les feuilles se vendent presente-
ment a francs et a fr. 5ocent. le quintal metrique. Ce sont generalemenl
les Arabes et les Espagnols qui s’occupent de cette recolte.
Nous reparlerons plus loin du crin vegetal.
GRAINES OLEAGI NEUSES.
En dehors de l’olivier et de rhuile d’olive, dont il sera queslion dans la
seconde partie de ce travail, on cultive en Algerie diverses plantes oleagi-
neuses qui y reussissent tres-bien et pourraient donner lieu a une exploi-
lation importante.
Les plus interessantes sont: le lin pour graines (Linum usitatissimum, L.),
dont d a ete dit quelques mots plus haut; le nein (Ricinus communis et
autres), qui est vivace dans la colonie et dont on tire un rendement tres-
avantageux; l’arachide (Harachis hypogcca, L.), que Marseille achetepouren
melanger l’buile avec celle de l’ohve; le sesame (Sesamum orientale, L.), qui
s’emploie pour le meine usage; puis le colza (Brassica cumpestris, L.),la
cameline (Myagrum sativum, L.), le carthame ( Carthamus tinctorius, L.), le
pavot (Papaver somniferum, L.), la graine de coton, le Madia sativa, le
radis oleil'ere de Chine, etc.
CJRE ET MIEL.
Aucun pays n’oflrc des conditions plus favorables a l’apiculture (jue
l’Algerie; la temperature, la nature des plantes qui croissenten abondance
dans le pays, lout concourt a feconder et a multiplier l’interessant insecte
dont on obtient le miel et la cire.
Plusieurs colons se livrent avec une sollicitudc toute particuliere ä l’c-
ducation des abeilles, d’apres les principes les plus autorisiis. Mais c’est
surtout entre les mains des indigenes que se trouve cette industrie, dont
ils emploient en grande partie les produits pour leurs besoins particu-
liers.
L’Algerie a exporte 11 •?,61 q kilogrammes de cire non ouvree pendant
la Campagne de 187a.
COCONS DE VERS Ä SOIE.
Le murier reussit admirablement en Algerie; le ver a soie renconlre
egalement d’excellentes conditions de reussite; il n’a a redouter ni orage,
m abaissement trop prononce de temperature. Aussi, toutes les fois <pie les