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MONUMENTS H1STORIQUES.
neurs. Or on sait combien il est difficile d’en trouver loin de Paris qui
soient disposes ä faire de grosses avances. D’un autre cote, la restauration
exige imperieusement une grande cel^rite. Tonte interruption dans les tra
vaux, tout delai prolonge en compromettrait le succes, et pourrait itieme
occasionner un malheur irreparable. Je suppose que le ministere des cultes
et la ville de Laon consentissent a prendre a leur charge les deux tiers de
la depense, et que le ministere de l’mtdrieur fournit l’autre tiers, je ne
pense pas qu’il fallut echelonner les allocations respectives sur nioins de
quatre ou cinq exercices. La reslauration ne pourrait donc elre terminee
avant quatre ou cinq ans, a partir de 18/18.
Dans ces conditions, eile me parait presque impossible.
Un seul parti me semble pouvoir sauver le monument: c’est de deman-
der aux Chambres un credit spdcial pour sa rdparation. Je serais meine
d’avis de faire commencer d’urgence les travaux, des avant la reunion des
Chambres et en y pourvoyant par un credit special. En presence d’une
destruction imminente et du manque avere de ressources, M. le Ministre
de l’interieur encourrait, je pense, une plus grave responsabilite s’il n’avait
recours a toutes les mesures qui sont ä sa disposition.
En resumd, je propose :
i° D’adresser des remerciments a M. Biet pour son excellent rapport,
et de l’inviter ä le completcr par quelques explications sur le mode de
consolidalion qu’il a prdsentd;
2° De presscr M. Vancleemputte de fournir le projet et le devis qu’il a
promis ;
3° D’ecrire ä M. le prcfet de l’Aisne pour savoir de lui confidentielle-
ment quel est le concours qu’on peut esperer de la ville et du departe-
mcnt;
h° De supplier M. 1c Ministre de l’intcricur de presenter a la prochaine
session la demande d’un credit special, et, en attendant, de faire commencer
les travaux d’urgence en les imputant sur les credits extraordinaires.
RAPPORT
DE M. BOESWILLWALD, ARCHITECTE DU MONUMENT.
Paris, le 20 avril i85o.
Les deux tours de Ia fa$ade principale de la cathedrale de Laon ayant
menace ruine en 18 46, je fus chargd, en septembre de la meme annee,
d’arreter le mouvcment qui ecrasait les [»iliers a l’entree de la lief, et de
dresser un projet de restauration et de consolidation de cet edifice.
