EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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Les quatre angles de la tour, arracbds par la poussee des voütes ope-
rant sur des contre-forts ruines, etaient sepanis des murs par des lezardes
de 12 ä 15 centimetres de largeur.
L’une de ces lezardes partait de la voute du premier etag<; et venait
aboutir a l’etage de couronnement, apres avoir rompu toutes les marcbes
et la magonnerie de l’escalier situe5 entre la galerie au-dessus de la rose et
l’etage superieur.
Les magonneries de l’interieur ct de l’escalier de la tour nord presen-
taient des declnrements semblables.
A l’exterieur, les coulre-forts d’angle du clocher sud manquaicnt de fon-
dations.
Elles avaient detruites par les voisins dans le but d’agrandir les
caves de leurs echoppes.
Par suite, les magonueries, pressees par la poussee des voutes sur des
contre-forts prives de bases solides, se decbirerent de plus en plus; le mou-
vement de Separation des assises se manifestait chaque jour davantage,
et la crainle d’un ecroulement procbain n’etait que trop fondde.
En effet, la grande rose construite entre les deux tours avait baisse de
plus d’un metre; les piliers isoles des cloclietons d’angle de l’etage supe
rieur, depuis longtemps deversds et chainds, avaient suivi les mouvements
des constructions inferieures et rompu les chalnes en fer destinees a les
maintenir.
Les contre-forts de la tour nord, prives, de meme que ceux de la tour
sud, d’un«; partie de leurs fondations, et composes d’une chemise en pierre
tendre enveloppant d’anciens contre-forts du xu e siede, avaient leurs pierres
ecrasees et fendues depuis le sol jusqu’au deuxieme etage.
Les contres-forts pesaientde plus en plus sur les constructions voisines,
qui, trop faibles pour resister, se crevassaient ä leur tour. Quant aux
porches, brisds peu de temps apres leur construction, ils dtaicnt complete-
ment en ruine.
Prcsses par la charge des contre-forts superieurs conslruils en porte-ä-
faux sur leurs bases et par la pouss^e des berceaux des porches ,les contre-
forts extremes continuaient a se diverser malgr«j lesjouees elevöes, il y a
une vingtaine d’annees, pour les maintenir.
Enfin, dans toute l’tilevation de cette farade, il n’existait plus une ligne
d’aplomb.
Dans de pareilles conditions, on dut, avant de commencer les reprises
de magonneries, chercber ä prevenir un ecroulement et se creer des poinls
d’appui solides pour faciliter la reconstrudion des piliers principaux et
pour soutenir les magonncries ruimies.