MONUMENTS IIISTOlilQUES. 387
. Les deux P oints d’appui cöto sud etant remont&i, restaient les dcux
piliers cote de la nef.
Le Premier, <$branl<5 au xiif siäcle lors de la rupture des linteaux des
porches, avait ete arretd momentanement dans ses mouvements par les
remplissages de loutes les baies du passage.
Mais ce remplissago, n’ßant point lid au restant de la construction, n’a-
vait pu suspendre longtemps la pression des voütes et Fdcrascment des
materiaux. A cctte epoque, on avait pensd obvier a cette cause de ruine en
elevant des pmacles cn avant des contrc-forts; mais la encore, les rnacon-
ncries n etant pas rehees, les dechirements continuercnt leur ccuvre de
destruction.
Le mouvement, quoique lent, mais augmente par les ihfiltrations au tra
vers des deliaisons, etait arrivd au point de ne plus präsenter pour ainsi
dire une seule assise entiere lors de l’ouverture des travaux.
Dans cet etat de cboses, il etait impossible de prociider ä la fois h la
conslruction de ce pilier et de son contre-fort. Celui-ci ^tant soutenu par
les etais, et tant bien que mal par le remplissage du passage du porchc,
on dut reconstruire d’abord exclusivement le pilier interieur, en s’arrMant
a la hauteur du ebapiteau qui portait le grand arc dMornni d’entree ä la
tribune des orgues. On remonta ensuite en pierre dure le contre-fort exte-
rieur, cn reliant ses assises avec celles de l’interieur.
Pendant lWcution de ces travaux, la ebarge des etages supericurs,
portant sur des «5tais a Fexterieur et sur le pilier remonte a Finterieur, cassa
plusieurs picrrcs de la construction neuve.
A Fexterieur, les assises formant tetc d etais ne prdsenterent pas assez
de resistance, touten ayant l’apparence de force necessaire. Elles sc deebi-
i erent comme drap, 1 interieur du contre-fort qu’on avait pu sonder n’e-
tant compose que de terre et de blocaille sans liaison. Cet accident etait
inevitable. On laissa subsister les cassures jusqu’A complete reconstruction
du contre-fort. Les pierres neuves brisees et les assises d<$chir<5es furent
alors remplacees, et depuis (i 855) aucun mouvement nouveau ne s’est
manifeste.
Quoique dans ces reprises successives on ait piAvu la possibilitc des
ruptures cn question, Fexperience demontra neanmoins qu’il ne fallait pas
Irop se fiet alapparence de force des anciens materiaux. Aussi, afin de
prevenir de semblables accidents dans des reprises identiques aux autres
contre-forts, on remplaca de suite, par des assises neuves en pierre dure
et resistantc, les assises anciennes destinees former totes d etais.
Apres la consobdation de ce troisieme pilier, on enlreprit la reconstruc
tion du gros pilier de la nef.