MONUMENTS HISTOR1QUES.
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N° DU CaTALOGUE FIUNf,AIS : 1222.
A BR AYE DE NOTRE-DAME D’OURSCAMP,
LA SALLE DES MORTS
(Oise).
Arcuitecte : M. LAISNE, Membre de la Commission.
NOTICE
EXTRAITE DES AKCMVES DE LA COMMISSION DES MONUMENTS UISTOItlQUES,
PAR M. E. DES VALLIERES, INSPECTEUR GENERAL.
On n’est pas d’accord sur Fetymologie d’Ourscarnp, dont les denomina-
lions anciennes, Urbscampus, Ursicampus, Orcan, Ourschamp, etc., pretent
chacune ä une Interpretation differente. Selon les Amwies de l’dglise de
Noyon, saint Eloi, cherchant un lieu de retraite pour s’y construire un
oraloire, clioisit l’emplacement qu’oceupe aujourd’hui Fabbaye, et se fit
aider dans ce travail, dit la legende, par un boeuf qui lui apportait les
materiaux. Un ours, qui hantait ces parages, ayant un jour devorii le
boeuf, le saint eveque le contraignit a prendre sa place et a continuer son
Service. De lä, la denomination d’Ursi-Campus, le Cliamp de l’Ours.
Cette Version, adoptee par la croyance populaire et consacree par l’ab-
baye dont les armoiries figurent un ours musele, est, comine la plupart
des legendes, melee de nierveilleux et de vrai. 11 n’est pas douteux, en
effet, qu’Ourscamp possedait originairement un Etablissement religieux
fonde par saint Eloi, ainsi que le prouve ce passage de la charte de fon-
dation de l’abbaye : «Est autem locus in Esga silva super Isarae flumen,
«qui Ursicampus dicitur, in quo ecclesiaetmonasteriumsancti Eligii,Novio-
« niensis episcopi, antiquitusfuit.» En 18 A 5, comme on proc^dait a lafouille
des fondations de Fun des piliers depuis longtemps derases de la nef de
leglise abbatiale, un ouvrier brisa d’un coup de pioche une pierre de
tadle engagee a une grande profondeur parmi les materiaux. En reunis-
sant les debris, on recomposa le dessin grossier d'une croix nimbee en-
laillee dans la pierre et conservant encore les.restes d’une peinlure rouge
qui la decorait autrefois. Ce Fragment, dont la dato est fort ancienne,
appartenait sans doute ä Feglise que mentionne le passagc que nous ve-
nons de citer.