ALGE HIE.
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d’Afrique, ou l’on retrouve encore, en Algerie sartout, des types qui, bien
<[ue degeneres, indiquent neanmoins celte irrdcusable origine.
L’Algerie possede donc originairement le mouton merinos avec les carac-
leres distinctifs de la laine courte, fine, elastique, souple et frisee; mais
ces types, qui, en general, manquent d’homogeneite, sont d’ailleurs peu
repandus. On rencontre plus souvent des troupeaux dont la laine longue,
plus ou inoins fine de bnn, convient a la confection de Farticle Couverture,
P our la draperie de qualite inoyenne et ordinaire, et que la matelasserie
ulilise avec avantage. Lorsqu’elles sont peignees, elles ont quelque analogie
avec les laines longues que produit l’Angleterre. Teiles qu’elles sont, elles
sont recbercliees par 1 Industrie, qui en emploie de notables quantites.
Si le mouton vit partout, il est reconnu que, pour prosperer, il lui laut
un air sec, une chaleur temperec, une nourriture aromatique, pas trop
aqucuse, etun sol exempt d’humidite. Ces conditions se trouvent facilernent
en Algerie. Pendant Fete, les troupeaux demeurent sur les liauts plateaux,
<pii conservent longtemps une Vegetation assez abondante; lorsqu’arrive
I Inver, ils descendent dansles plaines verdoyantes des contrees sahariennes,
ou leur subsistance est egalement assuree.
L Algerie possede (production des indigenes) environ 1 o millions de
betes ovines dissennnees sur toute la surface du pays, particulierement,
connne on vient de le voir, dans les regions voisines du Sahara. Avec son
clunat si favorable, avec ses immenses et excellents lerrains de parcours,
eile pourrait en nourrir trois fois autant et accroltre dans les meines pro-
portions la production lainiere. Mais il laut du temps pour deraciner, chez
les Arabes qui sont surtout proprietaires de grands troupeaux, des habi-
tudes seculaires, et pour les initier aux methodes perfectionnees de Feie
vage.
Depuis le gouvernement du marecbal Randon, et a son instigation pre-
miere, de grands efibrts ont eie faits pour Famelioralion de la race ovine.
On a cree successivement plusieurs bergeries modeles ou clepots de repro-
ducteurs destines a faire gratuitement la monte dans les tribus. En 1807,
on lorma lc troupeau de Laghouat, cboisi parnn les plus beaux types indi
genes, auxquels on adjoignit plus tard des beliers merinos. Cette creation
s est Fondue dans Fetablissement de Ben-Chicao, pres Medeah, ou Fon adopta
definitivemenl, pour la reproduction, la race transhumante de la Grau,
un peu basse de tadle, mais bien membree, a la toison fine et ondulee,
et qui s’est depuis lors repandue dans les tribus, et y a determine une
grande amelioration des laines. La bergerie de Berrouaguia, pres Boghar,
lut dotee de beliers Rambouillet et Mouchamp, dont Fappropriation au cli—
mat a ete inoins heureuse. A Orleansville, la race de Naz donne de bons