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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITIOIN UNIVERSELLE DE VIENNE. 
röter k ces suppositions et ne laissent aucun doute sur la destmation pri 
mitive de la grande salle d’Ourscamp. C’etait l’hopital de l’abbaye, et 
pcut-etre cette lugubre denomination de Salle des Morts lui vient-elle du 
denoument fatal auquel l’epuisement de la misere, l’insuffisance des con- 
naissances medicales et des terribles Epidemies du moyen äge condam- 
naient trop souvent ceux qui y trouvaicnt asile. 
La creation de maisons de refuge pour les pauvres et les malades, ou 
ceux-ci rccevaient des secours et pouvaient attendre leur guerison, ne re- 
monte pas au dela de l’fcre chretienne. On n’en retrouve l’Equivalent chez 
aucun peuple de l’antiquite, en tant qu’institution reguliere et perma- 
nente. C’est au moyen äge, c’est a ces temps ou le remede apparalt ]>ar- 
tout a cote de 1’excEs du mal, oii l’csprit de charilE se developpe et grandit 
au milieu de tous les abus, qu’appartient l’honneur de ces pieuses fonda- 
tions. Saint Jerome, le premier, parle dune certaine babiola, dame ro- 
maine fort riche, qui fonda, vers Fan 38o, un hopital dans lequcl on 
recevait les malades jusqu’alors gisant abandonnes dans les rucs et sur les 
places publiques. Cet exemple eut de nombreux imilateurs, et la ebante 
sc multipliant avec les lleaux, le sol de la France se couvrit pendanl les 
xT, xiT, xiii° et xiv° siecles dune quantite prodigieuse d’hospices donl les 
denominations diverses d’Hotel-Dieu, de Maison-Dieu, Maladrerie, Le- 
proserie, indiquent les destinations speciales. Prcsque toutes les abbayes, 
notamment, eurent dans leur enceinte un hopital auquel etait adjointc 
une aumonerie, c’est-a-dire un personnel charge d’exercer l’hospilalile. 
Ces constructions, disseminees a 1’infini sur tous les points du terri- 
toire, et dont quelques-unes etaient tres-remarquables au point de vue de 
l’art, ont ete presque toutes detruites depuis le xvi° siede. Parmi celles 
qui nous restent, la grande salle d’Ourscamp est assurömenl la plus belle 
et la mieux entendue. Elle occupe tout l’interieur d’un vaste bätiment dont 
le comblc sert de grenier. On y penetre, au coucliant, ]>ar une seule 
porte, dont l’ogive n’est decoree que de moulurcs simples et severes. Sa 
forme est celle d’un immense parallelogramme divise en neuf travees et 
qu’un double rang de piliers partage en trois nefs, celle du milieu plus 
large que les deux autres. Ces piles, tres-espacees, tres-legeres, tres- 
elevees, a chapiteaux uniformes, donnent naissance a des voülcs d’arete 
des plus sveltes et des plus hardies. L’ensemble, a la fois elegant et simple, 
n’a pas cet aspect froid et desole qui caracterise trop souvent nos Etablis 
sements publics de charitE, et ce contraste est peut-etre la cause princi- 
]>ale des erreurs dans lesquelles on est tombe sur la destination primitive 
Ile la grande salle d’Ourscamp. Des murs peints de joints rouges avec ar- 
chivoltes festonnees en petiles arcatures y occupaient agreablement les yeux
	        
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