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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS 111 ST OR1Q U ES. 405 
Ces prisons semblent n’avoir subi aucune modification depuis l’epoque 
de leur Etablissement. Leurs murs interieurs, construits en moellons en- 
duits d’une epaisse couclie de plätre, sont lilteralement converts de gra- 
vures et de sculptures grosseres, datant des xin 0 , xiv° et xv c siecles. On y 
voit un crucifiement, un tournoi, des inscriptions, des noms, etc. 
Da palais arcbiepiscopal on ne communiquait avec le rez-de-chaussee 
que par une seule arcade donnant acces dans un Vestibüle precedant la 
salle de juslice ou tribunal. Un mur de pierre de 2 m ,5o de bauteur, qui 
bornait anciennement l edifice du cöte de la place, formait un couloir qui 
permettait de passer de ce Vestibüle a la geble, situee ä l’autre extrEmitE 
de la salle, sans entrer dans cette piece. Cclle-ci n’elail eciairee que par 
deux fenetres ouvertessur la cour interieure et par trois fenetres donnant, 
du cöte de la place, sur le couloir dont nous venons de parier. Elle con- 
servail, a l’interieur, les traces de deux cbeminEes, l’une tres-grande, 
l’autrc d’une dimension mediocre et tres-prol'onde. 
La salle synodale occupait tout le premier Etage. On y arrivait au moyen 
d’un escalier prenant naissance dans le passage d’entree et se terminant, 
a son arrivEe dans la salle, par un tambour en pierre. G’elait dans cet 
admirable vaisseau que le diocese de Sens, qui comprenait au moyen äge 
jusqua huit cenls pretres seculiers, tenait autrefois ses asscmblEes, ct, 
certes, jamais monument na mieux ct plus completement satisfait aux exi- 
gcnces de sa destination. La salle etait voulee en pierre et eciairee, sur 
la place, du cöte de l’ouest, par de grandes et magniüqucs fenetres a me- 
neaux, ouvertes dans tous les espaces compris entre les contre-forts; au 
sud, sur la nie, par une immense claire-voie. Ces fenetres, a double tra- 
vec, oflrent un caractere particulier qui n’appartient pas au style de l’ar- 
cbilecture religieuse, bien qu’elles soient comprises sous des voutes, 
comme les fenetres des Eglises; leurs par lies superieures sont a vitraux 
dormants, ainsi que dans les edifices religieux; mais les parties basses 
presentent des ouvertures rectangulaires et garnies de chassis ouvrants, 
de maniere a permettre aux personnes placees dans la salle de donner de 
1 air et de regarder au debors. Gelte belle coinposition so reproduit a Fcx- 
tremite sud de la salle, mais avec quatre travees au lieu de deux; une 
claire-voie superieure surmonte ces quatre ouvertures, dont les meneaux 
sont munis de rcnforts destines a recevoir plusieurs targettes dans la bau 
teur des chassis ouvrants, ufin d’cmpecher le gaucbissement de ces chassis. 
Du cöte de la cour, au contraire, les fenetres sont etroites, simples et 
tres-relevees au-dcssus du pave de la salle. 
L’assemblee reunie Etait disposEe faisant face a la grande claire-voie niE- 
ndionale, l’oratcur tournant le dos a cette immense fenetre. Ainsi Etait on
	        
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