ARCHITECTURE MILITAIRE.
N° DD CATALOGDE FRANpAIS : 1248.
CITE DE CARCASSONNE
(Adde).
Architecte : M. VIOLLET-LE-DUG, Membre de i.a Commission.
NOTICE
EXTRAITE DES AIlCHirES DE LA COMMISSION DES MONUMENTS IIISTORIQUES ,
PAR M. V10LLF.T-LE-DUC, ARCHITECTE.
RISTOIRE DE LA CONSTRUCTION DES MURAILLES.
Vers Tan 636 de Rome, le sönat, sur l’avis de Lucius Crassus, avant
decide qu’une colonie romaine serait Stabile a Narbonne, la lisiere des
Pyrenees fut bientöt garnie de postes importants, afm de conserver les
passages en Espagne; les peuples du Vivarais n’ayant pas opposö de r<5-
sistance aux armees romaines, la republique accorda aux habitants de
Carcassonne, de Lodeve, de Nimes, de Pezenas et de Toulouse, la faculte
de se gouverner suivant leurs lois et par leurs magistrats. On ne sait quel
fut le sort de Carcassonne depuis cette öpoque jusqu’au v e siede. En A07,
les Goths penetrerent dans la Narbonnaise, ravagerent cette province, pas-
serent en Espagne, et, en i36 , Theodoric, roi des Visigotbs, s’empara de
Carcassonne; par le traite de paix qu’il conclut avec l’empire en A39, il
demeura possesseur de cette ville, de son territoire et de la Novempopu-
lanie. C’est probablement sous le regne de ce roi barbare que fut com-
mencee l’enceinte interieure de la eite sur le reste des fortifications
romaines. Bien que ces restes n’aient pas une assez grande importance
pour qu’il soit possible d’etablir d’une maniere certaine l’assiette de la ville
antique, cependant il y a tout lieu de croire que Tenceinte des Visigotbs
fut bätie sur les murs romains; presque toutes les bases des tours des Vi-
sigoths sont carrees, et paraissent etre, autant par leur forme que par leur
espacement et la nature des constructions qui les composent, les souches