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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
ouest de l’öglise cathödrale de Saint-Nazaire. Celte fagade ölevee, comine
nous l’avons dit, a la fin du xi e siede ou au commencenient du xn°, n’est
qu’un inur fort epais sans ouvertures; eile devait servir a la defense, do
minant de ce cöte, par sa hauteur et la disposition du terrain, toutes les
murailles voisines. Aujourd’hui, les fortifications de Philippe le Hardi
s’öloignent de l’eglise, ainsi qu’il a eie dit d-dessus; aussi ne s’explique-
t-on plus la pauvrete de cette fagade surmontee jadis d un parapet crenele
dont j’ai retrouve les traces sous des conslructions recentes.
DESCRIPTION DES DEFENSES DE LA CITE.
J’ai voulu donner un resumö de l’histoire des constructions de la eite
de Carcassonne, ahn d’expliquer les irregularites que Ton rencontre dans
les dispositions de l’enceinte interieure; il me reste a decrire une a une
ces curieuses ruines qui ouvrent un chainp si vaste a i’etude des foi'tifi—
cations au moyen äge.
Quand on se presente devant la citd de Carcassonne, on esttout d’abord
frappe de l’aspect grandiose et severe de ces tours brunes si diverses de
dimensions, de hauteur, de forme, et qui suivent les mouvements du
terrain pour profiter autant que possible des avantages naturels du plateau
sur le bord duquel on les a dlevees. Du cotd de Pest est ouverte l’entrde
principale, la seule qui ait toujours ete facilement accessible aux chevaux
et aux chariots. C’est la porte Narbonnaise defendue par un fosse et une
barbacane garnie d’un double rang de meurtrieres et crenelee a sa partie
superieure, avec chemin de ronde et escalier de pierre. L’entree est biaise
et forcait les assiegeants, admettant qu’ils l’eussent franchie, a se presenter
de llanc devant les tours de la porte Narbonnaise. Cette barbacane est ou
verte ala gorge du cöte de la porte Narbonnaise, et ne peut servir de logis
aux assiegeants.
Du cötö exterieur, les deux tours entre lesquelles est ouverte la porte
sont renforcees par des bccs, sortes d’eperons destines a eloigner l’assaillant
du point le plus attaquable, a le forcer de se demasquer, a faire devier
le bölier, ou presenter une plus forte resistance a la sape. L’entröe elle-
meme etait defendue par une chainc dont la trace et les atlaches existent
encore, par un macbicoulis, une herse, une porte en bois avec barres,
un grand macbicoulis dans la voute du passage, un troisieme macbicoulis
devant la deuxieme herse, et enfin la seconde herse. 11 n’etait donc pas
facile de surmonter tous ces obslacles. Mais tout cela etait defendu d’une
maniere plus efficace encore en temps de guerre.
Au-dessus de l’arc de la porte, des deux cöles de la niche de la Sainte-