MONUMENTS H1STOR1QUES. U \9
amorces. Des traces d’incendie sont encore apparentes sur les parements
des constructions du xif siede, et font supposer que ces portiques out rem-
place des constructions en bois garnissant i’inlörieur de Ja cour avant les
restaurations entreprises par saint Louis et Philippe le Hardi. Du cöte de
lest et du nord, les murailles n’ötaient garnies que d’un simple portique.
Du cote sud s’dleve un bätiment dont toute la partie inferieure date du
xn c siecle^, et la partie superieure a etö rebätie au xm s , puis remaniee au
xv . Ce batiment contenait au rez-de-chaussee les cuisines voütöes en ber-
ceau ogival avec une belle porte plein cintre ouverte dans le pignon sud.
11 separe la grande cour d’une seconde cour donnant du cöte sud, et
fei mee par une forte courtine du xn e siede completement restauree au xiii“.
A cette courtme etait appuyee une construction presentant un tres-large
poitique au rez-de-chaussee, avec salle au premieretage. On voit encore
en place, le long de la courtine, tous les corbeaux en pierre qui suppor-
taient le plancher de cette salle, une belle cheminee dont les sculptures
et les profils appartiennent a l’epoque de saint Louis, et a l’angle de la
haute tour carree dite tour Peinte, l’amorce des piles du portique inte-
Une grande fenetre carree a meneaux eclairait du cöte sud, vers la
v'lle, la grande salle du premier ötage. Cette fenetre est ölevee au-dessus
du sol Interieur, et la disposition du plafond qui couvrait I’ebrasement
citait teile, que les projectiles lances du dehors ne pouvaient pönetrer dans
la salle. A 1 angle sud-ouest du chateau s’elevent d’enormes constructions,
sortes de donjons ou reduits, qui commandaient les cours et les debors.'
Ces constructions etaient isolöes et ne communiquaient pas entre eiles. La
plus elevee, sinon la plus etendue de ces constructions, est la tour dite
Peinte, qui domine toute la eite et devait servir de guette, car eile ne
pouvait contenir qu’un escalier en bois, et n’est divisöe, dans toute sa bau-
teur, par aucune voutc ni aucun plancher. Une seule petite fenetre romane
percee vers la moilie de sa hauteur souvre sur la Campagne du cöte de
lAude. Cette tour est intacte; on voit encore ses creneaux superieurs eL
les trous de ses hourds fort rapproebes cornrne pour etablir un plancber
en ötat de resister au vent.
Le plan des deux tours d’angle du chateau est fort interessant a etudier.
Ce sont les seules qui contiennent des escaliers a vis en pierre. Elles sonl,
d’adleurs, defendues comme les deux tours de la porte. Meines petites
salles voütees en calottes hemispheriques, meine disposition de creneaux,
de meurtrieres et de hourds, meine combinaison de combles ä pans.
Mais c’est du cöte de l’ouest que l’etude des constructions du chateau
est particulierement interessante. Le cöte ouest est celui qui regarde la