MONUMENTS H1STOR1QUES. 451
eher du premier etage ne communiquait avec les chemins de ronde que par
unc petite porte. Si les assadlants parvenaient a s’en emparerpar escalade
ils etaient pris comme dans un piege, car, la petite porte fermee sur eux, ils
se trouvaient exposds aux projectiles laneds par les machicoulis du deuxidme
etage, et, 1 ex trennte du plancher dtant mterrompue brusquement du cote
oppose a l’entree, il leur etait impossible d’aller plus avant. S’ils franchis-
saient le couloir ä rez-de-chaussee, ils etaient arretds par une troisieme porte
percee dans un epais mur peu eleve, et encore exposes aux projectiles tom-
bant par les machicoulis du troisieme etage et par un machicoulis tres-dlevd
pered dans un epais mur de refend communiquant avec les chemins de ronde
superieurs du chateau. Si, par impossible, ils s’emparaient de ce deuxieme
etage, ils ne trouvaient plus d’issues qu’une petite porte donnant dans une
seconde salle situee le long des murs du chateau et ne communiquant a
celui-ci que par des detours qu’il etait facile de barricader en un instant, et
qui d’ailleurs dtaient defendus par des portes. Si, malgre fous ces obstacles
accumules, les assiegeants forcaient la troisieme porte, il leur fallait alors
attaquer la poterne du chateau gardee par un Systeme de defense formi-
dahle : des meurtrieres, deux machicoulis places Tun au-dessus de l’autre,
un pont avec plancher mobile, une herse et des vantaux. Se fut-on em-
paie de celte porte, quon se trouvait a 7 metres en contre-bas de la
cour Interieure du chateau, a laquelle on n’arrivait que par des rampes
etroiles et en passant ä travers plusieurs portes. Je dois dire que cette
partie compldmentaire de la defense a dte tellement alterde par des cons-
tructions rdeentes, qu on ne peut en avoir une idee bien exacte. Toutefois
j’ai essaye de la completer a l’aide de quelques traces encore visibles.
En supposant que l’attaque fut poussde du cötd de la porte de l’Aude,
on etait arrete par un poste, une porte avec ouvrage en bois et nn double
machicoulis perce dans le plancher d’un dtage superieur communiquant
avec la grande salle sud du chateau au moyen d’un passage en bois qui
pouvail etre detruit en un instant, de Sorte qu’en s’emparant de cet etage
superieur on n’avail rien fait. Si, aprds avoir franchi la porte du rez-de-
chaussee, on poussait plus loin sur le chemin de ronde le long du chä-
teau, on rencontrait bien tot une porte bien defendue etbätie sur la mdme
bgne que le couloir dont nous avons donne la description plus haut.
Apres cette porte, c’etait un autre couloir qu’il fallait traverser, surmonte
d’un t ! tage pered de machicoulis, puis une troisieme porte ouverte dans
le gros mur de refend, puis enfin on arrivait ü la poterne du chateau.
Si, au contraire (chose qui n’etait guere possiblo), l’assaillant se pre-
sentait du cote oppose, parle nord, il rencontrait une porte situee a
I angle du chateau, detruitc aujourd’hui, et dont on ne retrouve que les