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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS HISTORIQUES. 455 
iion entreprise par lc Gouvernement; et deja, dans le midi, Garcassonne, 
a peine visitee autrefois, est devenue le point darret de tous les Voya 
geurs 1 . 
PORTE NARB ONNAISE. 
Rapports di; M. VlOLLEl-LE-DUC, arciutecte du monxjment. 
Paris, 6 janvier 18Ag. 
Les murailles de la cit6 de Carcassonne presentent un des exemples les 
plus complets que nous ayons en France de forlifications du moyen äge. 
Une portion de ces murailles appartient au v° siede, et doit avoir 6t6 
construite pendant le long sejour que les Visigoths firent dans ce pays. 
Le chäteau date des xf et xu° siecles. La porte Narbonnaise et toute la 
partie meridionale de l’enccinte exterieure, ainsi que le couronnemenl des 
tours visigothes, ont ete construites au xn c siede, apr&s que Trincavel, 
dernier vicomte de Garcassonne, de ßeziers, etc., eut abandonne au roi 
saint Louis, en 12/16, ses droits seigneuriaux sur le pays. L’enceinte ex 
terieure parait etre peu posterieure ä ces dernieres constructions. La porte 
Narbonnaise qui nous occupe aujourd’hui, et qui s’ouvre ä Test de la 
ville, etait, avec la partie du bourg qui s’ouvre ä l’ouest et la poterne de 
la barbacane, demolies depuis peu, les seules entrees de la eite de Gar 
cassonne. 
La porte du Bourg, protegee par un escarpemcnt considerable, etait 
peu defendue. Gelle dite porte Narbonnaise, donnant sur un terrain de 
niveau avec la ville et domiide par une colline tres-voisine, a du neces 
sairement etre construite avec beaucoup de soins; aussi est-ce une veri- 
table bastille, ayant son fosse, son avant-porte avec pont-levis, son ebe- 
min couvert, ses doubles herses, chaines et vantaux, mächicoulis et 
boulevards, etc. 
II est ditlicile de supposer qu’on put arriver ä s’emparer d’une porle 
ainsi protegee, quand on se rend compte de toutes les precaulions accu- 
mulees pour en assurer la defense. 
üutre la barbacane et le pont-levis, qui en gardent l’approche, on ne 
pouvait sintroduire dans la ville qu’en brisant une cbaine et d’epais van- 
laux, levant deux herses et se decidant ä affronter les projectiles tombant 
par trois macbicoulis de bois a l’exterieur et par trois larges ouvertures 
' CcUe remar( I uable etude est extraite de chives de la Commission des Monuments histo- 
ia notice ecnle par M. Viollet-]e-Duc, arcki- riques. — E. du S. 
tecle, membre de la Commission, pour tes Ar-
	        
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