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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
nees sera-t-il trop tard : n’avons-nous pas vu ddmolir les murailles de 
Carpentras, celles de Sens? les remparts d’Avignon n’ont-ils pas etd gra 
vement menaces de destruction? 
Si nous ne pouvons conserver ces ruines dcbout, puisque aujourd’hui 
eiles n’ont d’interet que pour les hommes qui s’occupent d’ai't ou d’his- 
toire, ne serait-il pas prudent au moins de les conserver sur le papier et 
d’une maniere exacte? 
Je connais assez les murailles et les tours de Carcassonne pour savoir 
que le travail dont je demande avec instance d’etre charge sera du plus 
grand intdrdt; mais je suis convaincu que l’dtude consciencieuse qui sera 
la consdquence d’un releve complet de ces murailles me mettrait a meme 
de decouvrir bien des faits curieux et ignores, car ces remparts, batis ä 
differentes epoques, donnent des exemples tres-varids d’ouvi'ages militaires. 
J’aurais entrepris cette täcbe sous ma propre responsabilitd, si eile n’eut 
pas ete d’aussi longue haieine, et n’eut pas occasionne des depenses que 
je ne pourrais faire, car je ne veux pas laisser ignorer a la Commission 
des monuments bistoriques que ce travail, pour etre fait d’une maniere 
utile pour l’etude des edifices militaires du moyen äge, occasionnera des 
frais de relevds et des dessins assez considerables. 
Paris, 5 novembre 1 853. 
Le proces-verbal ci-joint a ete dressd a la suite de la Conference ou- 
verte a Carcassonne entre M. le capitaine du gdnie Ui vieres, chargd des 
travaux de l’enceinte exterieure de la eite, et moi. 11 est resulte de la 
discussion qui a eu lieu sur place entre nous la constatation, par M. le 
capitaine du g(5nie, de l’importance de certaines dispositions qu’il etait 
utile de conserver, ne fut-ce qu’a titre de renseignements; cet officier a et£ 
amend, aussi bien que moi, ä admettre leur maintien; apres quoi les con- 
ventions suivantes ont dte arrdtdes entre nous. 
Afm de se conformer aux reglements militaires du gerne et de ne pas 
detruire les traces des crenelages des courtines de l’enceinte extdrieure, 
elles seront maintenues dans leur etat actuel. Quant aux tours, leurs erd- 
nelages et parapets seront repards suivant leur forme ancienne, en laissant 
subsister a l’interieur les traces de constructions anciennes qui indiquent 
les dispositions des fermetures, escaliers et distributions de ces tours. 
Des fonds dtant mis ä la disposition de M. le capitaine du gdnie pour 
la continuation des restaurations de l’enceinte exterieure, en 1854 et 
i 8 5 5, les convenlions arretdes entre nous seront suivies pendant l’exdcu- 
tion de ces travaux.
	        
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