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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
retablir en rendant l’acc^s de cette porte beaucoup plus doux. Toute la
grande courtine pres de cette porte, laquelie soutient d’enormes terrasse-
ments, s’est trouv^e revetue d’un placage en mauvaise magonnerie der-
riere lequel existaient de larges lezardes. M. Viollet-le-Duc, apres avoir
fait tomber ce placage qui ne soutenait rien et se portait ä peine, a re-
pris les Idzardes, remonte avec soin un parement en vieille pierre, releve
les anciens contre-forts et refait completement celui qui s’avance jusqu’au
dernier de l’avant-porte de l’Aude pour la commander. Avant l’hiver, l’ar-
chitecte espere avoir repare la tour visigothe jusqu’a la hauteur du comble,
de fafon ä le poser l’annec procbaine, En 1858, il compte egalement cou-
vrir la tour suivante et celle isolee dite Cour de Justice. Des fouilles ont fait
retrouver les parties inferieures, tres-intdressantes, de la tour carree qui
renferme la poterne communiquant avec le presbytere. Conjointement
avec l’administration delaguerre, qui a bien voulu nous laisser disposer
de ses fonds, nous avons couvert les deux tours de la porte du chateau.
Parmi les restaurations les plus urgentes, il reste ä couvrir la porte
Narbonnaise, ouvrage d’une belle Conservation d’ailleurs, mais qu’il est
important de ne pas laisser degrader, et il y aura Heu de prendre des me-
sures pour rendre facile la circulation par le cbcmin de ronde, ce qui
rendra la sui’veillance plus commode ä exercer. Le parti qu’on a pris d’in-
terdire le passage des babitants sur les courtines empeche, au reste, de
nouvelles degradations de se produire.
En rdsume, bien que les sommes depensees jusqu’ä ce jour n’aient pas
une importance tres-considerable, deja cependant l’aspect de ddlabrement
d’une partie de la eite du cotd le plus en vue s’est modifie. C’est dans ce
sens que je proposerai de continuer ce beau travail, en s’attachant princi-
palement a conserver ce qui est encore entier, et a rendre a cette enceintc
si interessante sa physionomie, sans engager l’administration dans des
depenses inutiles et qui ne produiraient aucun effet du dehors 1 .
1 A la suite de la notice de M. Viollet-le-
Duc que nous avons extraite de son Ltude sur
la eite de Carcassonne, nous avons cru interes
sant de publier ces deux rapports de M. Cour
mont, inspecteur general adjoint des monu-
nienls liistoriques, dates de 1855 et 1857;
mais, les rapports des annees suivantes n’etant
que la conlirmation des faits annonces par
1’eminent archilecte du monument, nous avons
cru inulile de les reproduire ici. — E. du S.
