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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
la France, des cr^neaux en saillie, ouverts en dessous et soutenus par des 
consoles rapprochees. Qu’on se represente une immense arcature ogivale, 
derri&re laquelle s’eleve un rnur en retraite de deux pieds environ, au- 
quel les piliers des arcades servent de contre-forts : l’intervalle entre une 
arcade et la muraille est un mächicoulis. Ce Systeme, qui avait l’incon- 
v^nient de ne pas batlre le devant des contre-forts et de laisser ainsi des 
points accessibles aux assaillants, pr^sentait cependant une defense formi- 
dable; au lieu de pierres et de traits, on pouvait jeter, par ces longues 
rainures, des poutres Enormes, qui, tombant horizontalement, devaient 
balayer dix tichelles a la fois ou bien 4craser d’un seul coup une rangee 
de mineurs, s’il s’en trouvait d’assez hardis pour essayer de saper le pied 
des remparts. 
Mais la defense principale du palais consistait dans ses tours, dont 
l’inebranlable solidite a r4sist4 pendant plus de quatre siecles ä toutes 
les causes de destruction; eiles sont carrees, comnie cell es des remparts 
d’Avignon, mais d’une epaisseur et d’une olevation telles, qu’elles pouvaient 
defier la sape et les projectiles lanctis par les engins alors en usage. Le 
palais des Papes en compte sept.qui sont: i° les tours de Trouillas, 2° de 
la Gache ', 3° de Saint-Jean, h° de Saint-Laurent, 5° de la Cloche, 6° des 
Anges, 7 0 de l’Estrapade. 
La rudesse et l’austerit^ ext&'ieures de ce majestueux edifice olfraient 
un frappant contraste avec la richesse et le faste de sa dticoration inttS— 
rieure. Froissard nous le depeint sous ces deux aspects : «C’est, dit-il, la 
plus forte et la plus belle maison du monde.» Les murs de ses cbapelles 
et de la plupart de ses salles etaient couverts de fresques admirablement 
ex^cut^es par quelques-uns des plus illustres representants des grandes 
ecoles qui, ä cette £poque, faisaient la gloire de Florence, de Pise, de 
Sienne, de Perouse. S’il y a tout lieu de croire, en elfet, que les papes 
franfais ne demanderent pas ä l’ltalie des architectes qu’ils trouvaienl 
plus experimentes et plus habiles dans leur propre pays, il est bors de 
doute qu’ils lui emprunterent, pour l’embellissement de leur demeure, 
des pcintres beaucoup plus avanc^s dans leur art qu’on ne l’etait alors en 
France. C’est a tort, il est vrai, que Ton a attribue quelques-unes de ces 
fresques ä Giotto, cet artiste 4tant mort ä Tdpoque ou s’elevait le palais; 
mais Simone Memmi, et quelques autres de ses meilleurs disciples, ont 
certainement travaill^ plusieurs ann^es ä la cour d’Avignon. Ce qui reste 
1 Ce nom lui venait de ce qu’elle aervait de 
guette. Du haut de la tour de la Gache (la 
plus voisine de la fafade de Notre-Dame-des- 
Doms et la plus elevee) on donnait, ä son de 
trompe, le signal du couvre-feu, et on aver- 
tissait les habilants en cas d’incendie ou d’a- 
larme.
	        
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