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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
automne, sont recherchees des abeilles, on aura nulique un ensemble de
Services tellement multiplies et precieux, qu’on doil souhaiter voir le mo-
ment oütous lesbienfaits qu’on en attend seront definitivement acquis.
D’autres espk.es A’Eucalyptus, au nombre de soixante, sont a l’essai en
Algerie, pour reconnaitre le parti qu’on en pourrait tirer par rapport au
Mulus. Plusieurs offrent un vif interet a divers titres; quinzc sont deja
arrivees ä produire des graines, et rien n’empkhe de conjeclurer qu’d s’en
trouvera parmi eiles dont la naturalisation pourra satisfaire a d’autres
besoins.
MATIERES TINCTORIALES.
On trouve en Algerie un certain nombre de plantes naturelles dont les
indigenes tirent des matieres colorantes. Ges plantes sont le curcunm, la
garance sauvage, l’ecorce de grenade sauvage, le chebouba, lecorce d au-
bepine, etc. Une espece particuliere de diene, le Querem coccifer, donne
un insecte appele kermes dont on obtient une belle couleui louge.
Les matieres colorantes cultivees sont la garance, le nopal a cocbenille,
le cartbame, l’indigotier et lehenne; mais, ii l’exception du lienne (law-
sonia inermis), dont la production est entre les mains des indigenes, ces
plantes n’occupent encore qu’une place trk-restreinte dans les plantations,
et il ne semble pas des lors utile d’en parier longuement ici.
VI NS ET LIQUEURS.
La vigne prospere sur tous les points de l’Algerie; on la trouve sur le
liltoral, et sa culture s’etend jusqu’aux oasis du Sahara. Avant la conquete,
la vigne etait l’objet de certains soins de la pari des indigenes: ceux qm
avaient des de.meures fixes possedaient des tredles sur lesquelles ils reco -
taient du raisin qu’ils consommaient en nature, a 1 etat frais ou sec.
Dellys jouissait alors d’une certaine repulation sous ce rapport, et aujour-
d’bui encore le produit de sesvignes s’exporteau lom. Le raisin de Dellys,
qu’on rencontre egalement dans d’autres localitk, a des grains oblongs,
blancs, transparents, sans pepins; d est tres-sucre et dun gout deheat.
L’usage du vin etant interdit par le Coran, les Musulmans ne fabriquent
nas de vin; le raisin qu’ils produisaient etait d’ailleurs impropre ä la fa-
brication. Des le debut de la colonisation, les cultivateurs curop4ens in-
troduisirent des plants tires de France. Malheureusement, les colons dtaient
nour la plupart etrangers a ce genre de production; ils n’avaient la con-
„aissance ni du sol sur lequel ils operaient, ni des cepages employes, m
du mode de plantation et de tadle ä appliquer. De b\ un cl.o.x peu ra-