EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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quelles cette partie, qui importe le plus ä la Conservation du donjon,
peut donner lieu. Mais, exposees comme eiles le sont a l’infiltration des
eaux pluviales, et vu la deterioration des parements des assises superieures,
ces magonneries doivent exiger des reprises assez notables.
Ges reprises, de meine que celle des machicoulis, la consolidation des
portes, des fenßtres et des chaines d’angle, doivent, a mon avis, etre su-
bordonnees a la reconstruction de l’escalier dont le couronnement et la
porte de sortie sur le cbemin de ronde subsistent encore.
En effet, tant que Ton ne pojirra acc^der aux etages et au sommet, au-
trement qu’au moyen d’dchafauds difficiles, les riiparaLions principales
seront fort dispendieuses, et il serait impossible de veiller a la Conservation
des magonneries superi eures.
L’escalier dtant remont^, on pourra, avec facilile, dtablir les dchafauds
et proc^der aux travaux de consolidation et de restauration du cbemin de
ronde, des machicoulis et du reste.
Enfin, pour garantir ces restaurations et l’int^rieur du donjon de nou-
velles ddgradations, il faudrait abriter le tout sous une couverture, ainsi
que cela s’est pratique pour le donjon du chäteau de Coucy. En r^sume,
la tour d’Oudon, qui a conservd sa distribution interieure et dont la masse
est construite en mat^riaux solides, meriterait d’^tre conservee.
Apres quelques trax r aux de consolidation des chaines d’angles, quelques
raccords de magonneries en schiste executes dans le courant de 1868,
par les soins du d^partement, les r^parations dont cet edifice devrait etre
l’ohjet sont les suivantes :
Reconstruction de l’escalier sur toute la hauteur du donjon;
Retablissement et restauralion des machicoulis, du chemin de ronde et
de la grande cbeminee au dcrnier elage;
Etablissement d’une couverture sur l’ensemble du donjon;
Restauration d’une partie usee de la chaine d’angle nord-oucst;
Reprise des bandeaux;
Enfin consolidation et restauration des portes et des fenetres.
Laissant de cöte les degäts du sommet des murs que je n’ai pu appre-
cier, j’estime que les travaux que je viens de mentionner donneraient lieu
a une depense de 25,000 a 3o,ooo francs.
Je ne sais sile budget des monuments historiques permet d’entreprendre
cette restauration, mais, dans tous les cas, la tour d’Oudon et les autres
restes du chäteau presentent assez d’interet pour qu’un des architectes
attaches ä la Commission des monuments historiques soit charge de faire
un releve exact destine aux archives de nos monuments.