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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
i° Nous signalerons d’abord dans la fa^ade est, entre la tour Samt-
Laurent et le cbatelet, une tour derasee et deux pans de courtine dont les
maconneries, tout en moellons, doivent remonter ä une 4poque tres-recul^e.
a° Dans cette meme facade, on voit qu’une notable partie de la tour
de droite du cbatelet est dune construction identique a la precedente;
juqee suffisannnent solide, eile a ete conservee lors de la construction du
cbatelet.
3° La tour ouest, aujourd’hui couverte d’un enduit, est d’une construc
tion analogue; de plus, les mächicoulis qui la couronnent sont larges et ä
plein cintre. 11 en est de meine d’une petite portion de muraille joignant
cette tour garnie de trois mächicoulis bien conserves et en plein cintre.
4° Enfin, ä l’interieur de la cour, immediatcmenl ä droite apres avoir
franchi la voute du cbatelet, on trouve les restes d’une construction remar-
quable et d’un aspect saisissant. Rien d’analogue ne se rencontre ailleurs
dans le cbäteau l . Une disposition d’arcs en plein cintre ä claveaux, alter
nativement en granit gris roux et en chiste noir bleu, produit un effet deco-
ralif un peu sauvage, mais d’une puissance incontestable. II est ä regretter
que les restes de cette nature soient limites ä ce simple pan de muraille.
Etait-ce lä une facade de cbapelle? Nous inclinons ä le croire, sans toute-
fois pouvoir nous appuyer sur autre chose qu’une analogie d’aspect avec
d’autres constructions religieuses des xf et xn e siecles.
Nous devons remarquer que, dans l’hypothese d’une cbapelle, les con-
ditions habituelles d’orientation feraient dtffaut, car ces vestiges tournes au
sud representant l’entree d’un chapelle conduiraient ä en supposer le chevet
au nord. Des fouilles pratiquees au piecl de cette muraille nous ont donn£
le niveau du seuil de la baie centrale, qui est muree actuellement. Ce seuil
est ä 9/1 centimetres en contre-bas du sol, et, comme il serait impossible
d’operer son raccordement, dans les conditions raisonnables, avec les
diverses parties du chäteau actuel, on est amene a conclure que la recons-
truction de ce dernier a du etre decidee avec le parti pris d’un exhaussement
general du sol ancien.
Toutefois cette reconstruction ne s’est pas faite d’un seul jet, car, en
dehors des vestiges tres-anciens dont nous avons constate l’existence sur
les quatre points que nous venons d’examiner, nous avons encore ä signaler
des constructions d’epoques bien differentes.
II suffit, en effet, de jeter un coup d’ceil sur la fagade est, pour juger des
nombreuses reprises oper^es dans les constructions. Cette fa?ade ne se sub-
divise pas en moins de cinq parties parfailement distinctes.
1 Nous croyons que cette construction existail avant la fondation.