38 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
lolilres en i864 el 100,000 hectolitres en 186G. II faul aussi tenir
compte de la jeunesse des vignes dans l’apprfoiation du rendenient, el
reinarquer aussi qu’une partie assez importante de la recolte alimente les
noinbreuses distilleries du pays.
LI Q ü E U R S.
Le developpement des planlations vinicoles en Algerie y a nalurelle-
ment fait naitre 1’industrie de la dislillerie qui a pris une certaine irnpor-
lanee. La richesse des vius algeriens en alcool est un gage sdrieux pour
l’avenir de cette industrie; de plus, comme le cuvage rapide, qui est une
necessite du cliinat, scmble se generaliser de plus en plus, c’cst une rai
son pour distillcr les marcs et ne pas laisser perdre la notable proportion
d’alcool qui y reste.
Les autres matieres alcoolisables en Algerie, apres le vin et les cereales
dont 011 sait l’abondance, proviennent surtout des fruits : des figues qu’on
ulilise de cette maniere lorsque la recolte a ete considerable; des fruits
de l’opuntia (Ficus Indien), si peu exigeant sur la naturc du sol, et qu’on
peut obtenir a si bon marche; des caroubcs, egalement tres-peu clieres
coiuine tous les produits d’arbres qui demandent peu de soins; enfin des
oranges. On en a relire encore des tiges du sorgho, des racines de
patates, et aussi de racines spontanees connne l’asphodele et YArum
Itahcum.
Parmi les liqueurs les plus recommandables qui se fabriquent en Al
gerie, il faut citer, en profiliere ligne, les amers, qui tendent a remplacer
avec avantage pour la sante publique 1’absinthe, dont on connait laction
stupefiante sur le Systeme nerveux; leur composition, en tant que pro-
duit alcoolique, est de beaucoup preferable, puisqu’il y entre surtout les
principes febrifuges toniques et aperitifs de l’ecorce d’orange, du quin-
quina calysaya et de la rhubarbe de Chine, ineles en proportion moindre
a ceux du quassia, de la gentiane et du colombo, assoeies au surre et a
l’alcool.
INDUSTRIE.
L’Algeric ne s’cst guere revelee jusqu’a present qu’au point de vue de
la produclion des matieres premieres, et, sous ce rapport, on vient de le
voir, la place ([u’elle occupe n’cst pas sans imporlance. L’Exposition de
1878 nous la monlre sous un aulre aspect, sessayanta la fabrication el
a la mise en ceuvre de quelques-uns de ces produits. On comprend quelle