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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
qu’il etait alors. En 1669, apres la fuite du eine Charles IV, le palais ful
livrd au pillage par le marechal de Crequi.
En 1673, Louis XIV s’arreta ä Nancy et logea avec la reine au palais
Ducal. Malgrt; les devastations qui avaient eu lieu, ces bätiments conte-
naient encore tant de beautös, que le roi trouva que le Louvre n’etait pas
plus logeable. En 1698, le duc Leopold rentra dans la Lorraine, mais il
quitta bientot Nancy pour aller rdsider a Luneville; le palais se ressentit
de celte absence, car bientot apres, en 170», on commenga la demo-
lition du jeu de paume dont les pierres furent conduites a Luneville. A
son retour a Nancy, en 1 71 A, Leopold fit elever un second etage sur la
partie du palais qui touche aux Cordeliers. Cette superfetation, qui subsiste
encore, altera le caractere de la grande lagade donnant sur la rue. En
1717, ce prince trouva la forme du palais trop irr^guliere, et resolut d’en
construire un neuf. La construction de ce nouveau palais, qui ne fut pas
terminö, amena la ruine de la superbe tour du garde-meuble et du corps
de logis de la cour qui avail renfernni le jeu de paume, la galerie des
peintures et la chambre des comptes. Leopold ayant fixe sa residence a
Luneville, le vieux chäteau fut a peupres abandonmi. En 1789, Stanislas
ceda le palais a la ville de Nancy, sous la condition d’employer ces bati-
ments aux usages de la garnison et autres destinations concernant le Ser
vice du roi. En 17A3, on ddmolit une nouvelle partie de l’ancien ebateau,
avec la tour qui renfermait le trdsor des chartes. Cette demolition fut
suivie, en 1745, de celle du reste de l’ancien palais, 4 l’exception de l’aile
donnant sur la Grande-Rue et de la galerie des Cerfs, oü fut placde, en
1750, la bibliotheque publique fond^e par Stanislas. Cette bibliotheque
fut transportee, en 1763, a l’hötel de ville, et la galerie des Cerfs, ou
Remi II et Charles le Temeraire tinrent les Etats, et ou fut passd l’acte
d’emancipation d’Antoine, cette galerie, dis-je, fut transformee en greniers,
et le rez-de-chauss£e en dcuries.
En 1792, les Marseillais, passant a Nancy, briserent la statue du duc
Antoine, renverserent la statue equestre de Ren6 II, mutilerent les armes
de Lorraine sculptees dans le tympan de la grande porle, et ne menagerent
pas meme les gargouilles, qui furent demolies commme le reste.
Enfin, en i 8a3, fut rendue une ordonnance royale dont le premier
article porte que la prefecture, ses archives et ses bureaux seront transferes
dans l’ancien palais du Gouvernement, sous la r^serve par la ville du droit
d’etablir son musee de tableaux dans la solle des Cerfs. C’est de cette salle
des Cerfs, appartenant a la ville et servant de grenier, et du rez-de-chaussee
servant d’ecurie a la gendarmerie departementale, que j’ai l’honneur de vous
presenter la restauration et Fappropriation a un mus^e. Cette partie sub-