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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
brisdes en lous sens. Quant aux arcades du rez-de-chaussee, eiles existent
dans les ecuries, et il n’y a qu’a demolir les mafonnerics qui les engagent
et les separations des ecuries pour les retablir. Aux fenetres du premier
etage, je restitue les meneaux, je reconstruis les linteaux brisds et rends
aux caniveaux leurs gargouilles. La restauration du comble et de la Cou
verture de l’escalier consiste dans la reproduction des lucarnes ancienncs,
du failage orn4 et de la lieche du grand escalier. Les fenetres du rez-de-
chaussee donnant sur la rue ont ete coupees, et plusieurs d’entre eiles
transformees en portes. De plus, elles ont ete couvertes a l’interieur avec
des traverses en bois, actuellement pourries, qui regoivent la butti^e de la
voute en berceau. Les fenetres doiventetre remises en etal, et les traverses
remplacees par des arcs surbaisses. Les murs de la galerie des Cerfs etant
trop faibles pour resister ii la poussee d’une voute en pierre, je propose
de voüter cette galerie en boiserie, teile quelle fut refaite apres la ruine
de la voute en pierre.
Le projet d’appropriation de ce bätiment a un musee consiste dans la
demolition des cloisons etablies au rez-de-chaussee pour la gendarmerie,
dans le nivellement de la grande salle voutee en berceau avec la galerie
donnant sur la cour, dans la reouverture de plusieurs portes pour retablir
la communication entre ces deux galeries, dans la reproduction de la
colonne isolee et des montants qui, du cotci de l’escalier, refoivent les
retombees des voutes d’aretcs; dans le debouchement de la porte qui
conduit au grand escalier, et dans la distribulion, au premier etage, de la
galerie des Cerfs en une piece d’entree, une salle pour les tableaux et un
cabinet du directeur. La grande salle, qui serait pavee en partie en carreaux
emailles, serait chauflee au moyen de deux cheminees. Au rez-de-chaussee,
la porterie et la galerie a arcades ogivales recevraient la sculpture, la
grande salle voutee servirait de salle de depöt; enfin il importerait de
niveler la cour de maniere a degager les bases enterrees des piliers et a
&ablir une communication facile entre les differentes pieces au moyen de
marches et de perrons.
Parmi ces travaux de restauration et de consolidation, il en est qui sont
de premiere urgence; d’autres peuvent etre ajournes; d’autres, enfin, tels
que la restauration de la lieche de l’escalier, ne sont qu’une etude archeo-
logique.
La depense des premiers s’eleve ä la somme de 118,487 fr. 90 cent.,
et comprend en meine temps la consolidation des arcs-ogives. La reprise
de tous les soubassements, celle des voutes, des magonneries degradees
et brisees de l’escalier, la r^fection d’une grande partie du comble, le reve-
tement en plomb des caniveaux, etc.