MONUMENTS HISTORIQUES. 511
Lesseconds qui comprennent les lucarnes, le faitage et la sculpture, des
cheminees, s’elevent a la somme de 1 51,831 fr. 65 cent. J’ai expose plus
haut que la ville de Nancy 6tait seulement proprietaire de la galerie des
Cerfs, actuellement grenier ä fourrages, et de la porlerie, dans laquelle
on a etabli provisoirement le musee Lorrain. Le surplus, c’est-a-dire la
galerie qui contient les ecuries, appartient au departement et est affecte
au Service de la gendarmerie.
Pour proceder a la consolidation et a la restauration, il faudrait, avant
tout, que le departement cedät la partie dont il est proprietaire; il faudrait,
de plus, pour approprier ce palais a un musee, que Ton construisit d’au-
trcs ecuries pour la gendarmerie, en remplacement de celles qui seraient
supprimees. Or la gendarmerie possede deja des ecuries dans la grande
cour du palais, et on pourrait aisement en construire d’autres a la suite
ou separ6es des premieres, et y ajouter un etage pour grenier a fourrages.
De cette iacon le Service d6partemental ne souffrirait pas, et serait comple-
tement separe du mus4e au moyen d’un mur de cloture.
11 importerait donc d’inviter M. le prefet de la Meurthe a ceder a la
ville, pour y etablir un musee, la partie du rez-de-chaussee du palais
Ducal qui lui appartient, sauf a demander a la ville, en compensation du
terrain cede, la construction d’une 6curie pour le Service de la gendarmerie.
Nancy, i4 aoüt 1871.
11 ne reste plus d’intact du palais Ducal de Nancy quele rez-de-chaussee
du corps de bätiment affecte au musee Lorrain et classe parmi les monu-
ments historiques. Le feu , qui a detruit la partie du palais occupee par la
gendarmerie, a consumd, en outre, le comble si important de la salle des
Cerfs et celui du grand escalier monumental conduisant au premier etage
du musee.
La charpente, inondee, s’etant affaiss6e sur cette salle, a reduit en cen-
dres la voute en boiserie, brule les belles collections d’antiquites lorraines
reunies au premier 6lage, et detruit en partie les deux riches cheminees
de la renaissance elev6es aux extremites de ce musee.
Mel^s aux ardoises incandescentes de la toiture, les dehris en Hammes
de la charpente formerent, sur la voute qui s6pare le rez-de-chaussee du
Premier etage, un brasier de pres de 5o centimetres de haut, dont la
chaleur fut si intense, qu’elle calcina et fit fendre, jusqu’au delämi-6pais-
seur des murs, les appuis, ebrasements et couvertes des portes et fenetres,
tout ce qui, enfin, dans la salle des Cerfs, etait fait en pierre de tadle.
Le surplus de la construction, eleve en magonnerie ordinaire, fut pre-