512 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
serve presque en entier par l’öpais enduit qui la recouvrait et qui seul fut
atteint.
Au rez-de-chaussee, la voute en berceau a et<$ fortement ebranlee par
la chute dun grand tuyau de cheminee, dont le poids ecrasa en meine
tempsla pile de la petite salle carrde. Cette pde porlant les retombees des
nervures de la voute est fendue dans toute la bauteur.
La chute des bois a detruit plusieurs gargouüles et une partie de Ia
corniche formant cheneau.
Ces degäts sont importants. Laissant de cöte tout le bätnnent occupe
parla gendarmerie, il faudra rdtablir les fenetres et portes de la salle des
Cerfs, restituer la voüte en boiserie de celte salle, consolider les voutes et
les piliers Franks par la cbute des bois et des cheminees, et remonter
le grand comble avec ses lucarnes, ainsi que restaurer la cage du grand
escalier et retablir sa charpente et sa Couverture. La depense peut 4lre
estimee a au moins 70,000 francs.
En attendant que des fonds soient alloues pour cette ceuvre sur le credit
des monuments bistoriques, la ville de Nancy a fait couvrir provisoirement
la partie incendiee du musee. Mais, ruinee par l’occupation etrangere, d
lui esl impossible de trouver actuellement les ressources necessaires pour
la restauration du palais Ducal.
Paris, le 1" aoüt 187a.
De l’ancien palais des ducs de Lorraine, il n’existait plus, avant lin-
cendie de 1871, que les bätiments bordant la Grande-Rue. 11s compre-
naient : a droite, la porterie et la salle des Cerfs, affeckes au musee;
h gauche, le corps de logis contenant aulrefois la grande salle d’honneur,
gravee et decrite dans la pompe funebre du duc Charles 111.
Cette derniere construction ne conservait plus que dcux des fafades de
lkpoque de Rene et de Charles 111, celle sur la rue et la face en retour;
les fa f ades donnant sur la cour et l’interieur avaient ete refaites ou re-
maniees au commencement du xvnf siede. C’est dans cette partie du
palais, occupee en dernier lieu par les Allemands, que s’est declare 1 in-
cendie.
Alimente par la foret des bois du grand comble, le feu se commumqua
ä la cbarpente du musee avec une rapidite teile, qu’en deux teures lout
fut incendid Dans la partie du musee Lorrain, les bois earbomses ou en-
flamnks de la cbarpente et de la voAte en bois s’ecroulerent sur le sol de
la salle des Cerfs, ou ils formerent un brasier de 5o centimetres de hau-
teur, calcinant et faisant eclater tout ce qui etait construction en pierre.