EXrOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
pays ct poli niii fait valoir ct rehausse des profils traces par une raain
habile, se compose dun rez-de-chaussee, de dcux etages et de trois grandes
lucarnes en pierre dont le couronnement est forme de consoles ä jour et
d’esneces de pinacles imitant des candelabres.
Chaque etage est decore, de distance en distance, par un ordre difle-
rent: dorique au rez-de-cbaussee, ionique au premier etage et composite
all second. Ces ordres, qui sont tous places sur lc mfcne axe, et sur lesquels
les entablements se contre-profdent, forment, par cette d.sposU.on, des
sortes de contre-forls qui divisent la facade en cinq grandes travees.
La travee centrale contient la porte d’entree, qm a de belles propor-
tions; eile est formee par une arcade elliptique, avec une nche voussure
ddcorec de Caissons et de tetes d’anges en bronze, et flanquee de chaque
c,Me par une colonne corintbienne sur laquello l’entablement se contre-
profile Ces colonnes devaient supporter des vases, ainsi que 1 mdiquenl
des pouions en fer; enfin des armes en pierre, actuellement au musee de
ia ville, etaient lixces au-dessus de la porte, au moyen de crocheis enfer
egalement visibles. Quant a la porte en bois, eile est d.sparue: et ce n est
que par analogie qu’on l’a restitude dans les dessins.
Les fenetres du rcz-dc-chaussde et celles du premier etage sont divisees
par des meneaux en marbre bien moulures; celles du rez-de-chaussee sont
encadrees de pilastres a chapiteaux varids et surmontdes par des couronne-
ments tres-greles, avec frontons triangulaires ornes de boules, disposition
qui se retrouve dans l’ornementation allemande de cette .ipoque,mais dont
on ne doit tircr aucune conclusion serieuse. Les tympans de ces frontons
sont remplis par des cartoucl.es, dont l’un porte la date de i53h avec la
devise Sic vismn superis, que l’on voit encore en quelques autres endroits,
ainsi que les dates de 1 5 3 9 et t 5 A 0. 111
Les fenetres du premier etage sont encadrees par un large chambranie
lisse tadle en biseau, entoure par des boudins qui viennent reposer sur
des bases bien profdees: cc chambranie est orne, au-dessus de la lenetre
et de chaque cote, par une rosace finement sculpt^e.
L’ancien couronnement du palais n’existe plus; l’examen des chevrons
portant ferme, qui laissent voir au-dessous des coyaux actuels les traces
d’un ancien lattis; celui des lucarnes, qui laissent voir par cote des Irag-
ments de filels en pierre indiquant l’ancienne pente du toit; celui des
murs-pignons, tcrmines par des gradins qui donnent egalement 1 lnclinai-
son ou pour mieux dire le profil du toit, et enfin la vue dune maison a
Besancon, Grande-Rue, 9, demolie actuellement, ou le Systeme de laux
crochets etait employe, ont e,te des raisons süffisantes pour tracer presque
a coiq. sur la restauration de cette partie de l’edifice. Quant a la decora-