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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

548 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
sur loutc la rive de l’Ecaillon, et en general dans presque tout le departement 
du Nord, ancien pays des Nerviens, cette peuplade qui resista si vaiUamment 
a Cesar. Ainsi,les premiers conquerants out iaisse des traces qui subsistent 
encore; les seconds, au contraire, n’ont rien construit qui ail surve'cu; et ce- 
pendant, s’il est un lieu de France ou I’on puisse s’attendre a trouver des 
antiquites merovingiennes, c’est assure'ment celui-lä. Or non-seulement je suis 
certain de n’avoir rien rencontre de merovingien, mais j’ai egalement la con- 
viction de n’avoir vu aucune construction merovingienne d’une date certame 
et de quelque importance, quoique la tradition ddcore de ce nom plusieuis 
monuments qui, a n’en pas douter, ont ete dleves sous ia troisieme race. 
Ainsi, la eathedrale de Noyon, quelque ve'tuste qu’on lui attribue, ne con- 
tient pas, du moins hors de terre, un seul pan de mur qui soit anterieur au 
xii" siede. Les parties les plus anciennes de l’eglise, telles que les grandes ar- 
cades du cboeur, les transepts, et quelques fenetres, appartiennent peut-etre 
au commencement de ce siede; le reste est de la fin, ou meme en grande 
partie du xni*. 
A Soissons, Saint-Pierre-a-l’Assaut, qu’on veut faire passer, je crois, pour 
un temple antique, est tout simplement l’abside d’une chapelle ou petite eglise 
dont la nef a etd detruite. On peut dire a coup sur quelle a e'te' elevdevers le 
milieu du xu e siede; eile porte les caracteres de cette e'poque les plus ineon- 
testables. Sa Couverture primitive en pierres, conserve'e en partie, contribue 
peut-etre a lui donner un certain air de monument antique, d’oü sera pro- 
venue la tradition qui la fait si vieille. 
Saint-Remi de Reims conserve encore quelques fragments ä peine apparents 
de sa premiere reconstruction de 10A1, mais il est impossibledy rien trouver 
qui remonte au dela. 
II en est de meme de Sainl-Martin de Laon 1 : ses parties les plus anciennes, 
soit fi I’exterieur, soit ä l’interieur, sont evidemmenl du xii° siede. 
Les deux seuls monuments sur lesquels la controverse serait peut-etre jusqu a 
un cerlain point admissible sont: la tour dite de Louis d Outre-mcr, a Laon, 
et la cryptc de Tancienne eglise de Tabbaye de Saint-Medard, a Soissons. Cette 
tour de Laon a tant de rapport avec edles qu’on elevait au xi* et au xii" siede, 
qu’on est d’abord tente de la supposer de i’une de ces deux epoques; mais, d un 
autre cote, on n’a pas de bien fortes raisons pour nier quelle soit du temps de 
Sorte de gaton ou bracelet, peint d’un bleu d’azur 
magnifique, entoure !e haut du bras de la fi- 
gure principale. Ce fait confirme ce que de re- 
centes exp^riencesontdejä prouverelativement 
a t’emploi frequent que les anciens faisaient 
de la couleur sur leurs monuments de pierre et 
de marbre. .le recevrai bientöt des renseigne- 
ments plus circonstancies sur cetle importante 
decoiiverle. En attendant, j’ai veillö ä ce que 
les stalues fussent mises en lieu sür et ä l’abri 
des degradations. 
1 Je dois citer aussi un fragment d’une 
autre eglise Saint-Martin, a Laon, sur la place 
dela cathedrale, ä gauche. Ce petit bälirnent, 
qui sert aujourd’hui d’ecurie, est remarquable 
par une corniche composee d’un rang de 
grosses leies de clou, soutenues par des mo- 
dillons ou masques sculptes avec une extreme 
grossierele. 
Je ne serais pas eloigne de croire que ce fut 
un ouvragc du ix“ ou \" siede.
	        
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