ALGERIE.
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Nous citerons parmi les plus interessants :
Minerais d’antimoine el de mercure d’El-Hamimat; ils fournissenl de
l’uxyde d’antimoine cristallise ou compacte d’une teneur de 5o a 65 p. o/o,
et du cinabre conlenant 8 p. o/o de mercure.
Minerais de cinabre (mercure) de Ras-el-Mä, pres Jemmapes, dont la
veine possede de 5o centimetres a i n ',8o de puissance, et dont la richesse
en mercure varie de i,5 a 97 p. 0/0.
Minerai d’antimoine sulfure de l’Edough , pres Böne.
Au Djebel-Mtaia, sur le territoire de Guelma, ou existent de nombreux
gisements d’antimoine, 011 a trouve l’acide antimonieux en longs cristaux
aciculaires rayonnes, avec des traces de cinabre presque pur.
Les autres metaux decouverts en Algerie ne s’y rencontrent qu’acciden-
teilement et en gisements de moindre importance : c’est le manganese
qui accompagne, en faible proportion, un grand nombre de minerais de
l'er, et qu’on a particulierement signale a Pont-Albin, pres Oran, dans le
territoire de Mostaganem et au Tlelat; c’est le nikel, le colbalt, la baryte,
l’arsenic, qu’on rencontre associes avec d’autres minerais.
SEL MARIN, SEL GEMME ET AUTRES MINERAUX.
L’occupation de l’AIgerie aux epoques geologiques par la mer et son
retrait progressif y ont laisse emprisonnees dans son sol des quantites
enormes de matieres minerales qui s’y trouvent ordinairement dissoutes,
c’est-ä-dire des chlorures et des Sulfates alcalins. Peu de contrees sont,
par suite, plus riches que 1’AlgGrie en depots de sei gemme, en lacs et
rivieres salees. II suffit de jeter les yeux sur une carte du pays pour s’as-
surer du grand nombre de coursd’eau designGs sous le nom d’Oued Melah
(riviere salee), et les chotts ou sebklia sont autant de lacs ou etangs sales
ou l’evaporation de l’ete depose une couche de sei brut qu’on n’a qu’a ra-
inasser pour le livrer au commerce. La region tellienne est non moins
pourvue de lacs sales que les regions interieures, et eile a de plus la
ressource du voisinage de la mer, dont l’exploitation est inepuisable et
renclue singulierement facile par FactivitG des rayons solaires et par l’ab-
sence reguliere des pluies pendant pres de cinq mois de l’annee.
En presence de tels avantages, on s’elonne que l’industrie marseillaise
n’ait pas encore songe a tirer de notre colonie une parlie des sels qu’elle
emploie, et ä y installer la fabrication de la soude artificielle, pour laquelle
011 trouvera bientot un debouche dans le pays meine, en vue de la prepa-
ration des pates chimiques ä papier.
Le departement d’Alger possede plusieurs salines naturelles, notam-