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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
de monuments nou moins uliles a consulter : ce sonl les empreintes de ca- 
cliels et des sceaux suspendus aux chartes et aux diplömes. La vous trouvez 
des temoignagnes authentiques de 1 eLat de lart aux differentes periodes. Les 
sceaux sonl pour le rnoyen age ce quc les medailles et les pierres gravees sonl 
pour I’antiquite', et ils ont de plus Tavantage de porter leur date. Or, en 6tu- 
diant toute la Serie des sceaux des monarques et des seigneurs pendant le 
moyen age, on reconnait, dans le plus ou moins de perfection de la ciselure, 
dans le plus ou moins de beaute du dessin, les memes pliases, les meines re- 
volutions que nous venons de signaler en passant pour la sculpture. La aussi 
vous trouvez, au xn e siede comme dans les premiers temps de l’art grec, de la 
roidcur, des draperies a plis compte's et symetriques, des figures dun type 
consacre soit par des rites religieux, soit par des preceptes d’ecole; puis, apres 
le xm e siede, apparait labberte', lapurete de dessin, lasouplessedesformes,la 
gräce, le mouvement et la vie; au xiv c siede, la purete s altere, on exagere le 
mouvement, on brise les draperies; au xv e siede,enfin, le raffinementva Croissant, 
on se passionne pour le maniere et pour les lormes bizarres et contournees. Ce 
n’est point lä un Systeme : des experiences multipliees m’ont rendu, j’ose dire, 
familieres ces diverses gradations de l’art durant le moyen age, et, dans les 
collections de sceaux et de cachets que je viens de visiler, je n ai trouve que 
de nouvelles preuves a l’appui de ces observations. Les villes ou j ai vu ces 
collections sont : Laon, Cambrai, Lille, Arras et Sainl-Omer. Jen parlerai 
plus en detail tout a l’heure, lorsqu’il sera question des arcbives. 
Je veux maintenant dire quelques mots de la pemture. Plus perissable en- 
core que la sculpture, eile a du, comme sans doute on ledevine, nenouslais- 
ser que des traces bien effacees et bien rares. Je parle ici de la grande peinture, 
de la peinture monumentale sur pierre ou sur enduit; car, taut qua la pein 
ture teile qu’on Tentend aujourd’hui, la peinture detableaux, eile n est pas 
contemporaine de l’arcbitecture et de la sculpture du moyen age; eile est nee 
plus tard et a fait son chemin isole'ment. 
Toutefois eile avait deslors son precurseur, pour ainsi dire, dans un art au- 
jourd’hui perdu, Part de Penluminure des manuscrits. Cest seulement sui le 
parchemin de ces missels et de ces psauliers colories au fond des cloitres qu il 
faut chercber les tableaux des xn e , xiii' et xiv° siecles. L Imagination riebe et 
liardie qui brille souvent dans les encadrements fantastiques de ces tableaux, 
un dessin nai'f et quclquefois piquant, une representalion fidele des usages et 
des costumes du temps, enfin d’admirables couleurs preparees, fondues et 
fixe'es merveilleusement, en voilä sans doute assez pour faire de eette brauche 
de l’art un objet d’etude du plus grand interet : mais on se trompe si Ton croil 
que c’est la la peinture du moyen age. 
En effet, que peuvent avoir de commun ces chefs-d’oeuvre de patience, ces 
ouvrages microscopiques, avoc cos gigantesques monuments qu elevaient et 
qu’habitaient des hommes gigantesques eux-memes? N’oublions ]»as qu alors 
la societe elait divisdc en deux mondes isole's et completement differents, I un 
tout a l’etude et a la patience, l’autre tout ä l’action et a l’audace. Dans les
	        
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